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Daniil Medvedev qualifié pour les demi-finales, après sa victoire face à Hubert Hurkacz (7-6(4), 2-6, 6-3, 5-7, 6-4)

Maxime Battistella

Mis à jour 24/01/2024 à 10:20 GMT+1

Daniil Medvedev a eu besoin de cinq manches pour tenir son rang, malgré un break d'avance dans le quatrième set qui aurait pu lui permettre de conclure. Le Russe a battu Hubert Hurkacz (7-6(4), 2-6, 6-3, 5-7, 6-4) mercredi à Melbourne, lors des quarts de finale de l'Open d'Australie. Dans le dernier carré, il affrontera le vainqueur de la rencontre qui opposera Carlos Alcaraz à Alexander Zverev.

Il a fini éreinté : comment Medvedev a passé l'épreuve Hurkacz

Il s'y attendait sûrement. Vu l'historique de leurs précédentes confrontations – Hubert Hurkacz menait 3-2, avait remporté leurs deux derniers matches et leur seul en Grand Chelem à Wimbledon en 2021 au bout des cinq sets –, Daniil Medvedev savait qu'il aurait vraisemblablement fort à faire dans ce quart de finale de l'Open d'Australie. Et cela s'est vérifié sur la Rod Laver Arena où le numéro 3 mondial a eu le dernier mot après un combat acharné en cinq sets (7-6, 2-6, 6-3, 5-7, 6-4) et quasiment quatre heures de jeu (3h59 précisément). Pour sa troisième demie à Melbourne, il sera opposé à Carlos Alcaraz ou Alexander Zverev.
Il a beaucoup souffert. Mais son expérience des quarts de finale en Grand Chelem – c'était le 9e de sa carrière – a peut-être payé. Car Daniil Medvedev a magnifiquement géré les points importants et les tournants de son duel au couteau face à Hubert Hurkacz qui a pourtant fini avec 8 points de plus à son actif. Et il a aussi récolté les fruits d'une maîtrise de ses émotions inhabituelle. Connu pour son caractère volcanique, il n'a pas bougé une oreille ou quasiment du premier au dernier point d'une partie qui a pourtant menacé de lui échapper à plusieurs reprises.

Hukacz impressionnant mais pas assez tueur

Tout le paradoxe de ce match réside dans ce constat : Medvedev n'a jamais semblé le contrôler vraiment mais il a quasiment toujours mené au score. Certes, le numéro 3 mondial aurait pu conclure l'affaire en quatre sets, puisqu'il n'était qu'à deux jeux de la victoire à 4-2 dans cette quatrième manche. D'ailleurs, c'est peut-être à ce moment-là qu'il a le plus maîtrisé son sujet. Il s'était alors détaché grâce à un enchaînement de passings somptueux et offrait aux spectateurs de la Rod Laver Arena la meilleure version de lui-même. Mais c'était une sorte de trompe-l'œil par rapport à la dynamique de la majeure partie de la rencontre.
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Smash, tweener : le point de dingue de Hurkacz pour faire céder la pieuvre Medvedev

Car à partir du moment où il a réussi à refaire son retard après avoir concédé son service d'entrée dans ce quart de finale, Hubert Hurkacz a mis son adversaire sur les talons. Performant sur sa première balle évidemment (81 % de réussite derrière, 16 aces), le Polonais a encore montré combien il se déplaçait bien, tenant le bras de fer du fond tout en se montrant plus offensif et inspiré à la volée (61 coups gagnants, 38 points remportés sur 52 montées au filet). L'exemple le plus frappant de cette audace fut d'ailleurs le point somptueux qui lui a permis de confirmer son break d'entrée d'un deuxième set qu'il a outrageusement dominé après la perte frustrante du premier au tie-break.

Lucide, Medvedev a su gérer ses émotions

Reste que le grand tort de Hurkacz aura été son incapacité à capitaliser lors de ses temps forts. Après une pause toilettes, Medvedev a ainsi enrayé la dynamique adverse en début de troisième set en sauvant 5 balles de break lors de ses deux premiers jeux de service, tout en convertissant sa seule opportunité un peu contre le cours du jeu. Par la suite, le Russe a retrouvé de l'agressivité pour conserver son avantage et mener deux sets à un.
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Une amortie et des bisous : La balle de match dédicacée de Medvedev contre Hurkacz

Bis repetita ou presque dans la transition entre le 4e et le 5e set : alors que Hurkacz avait repris sa marche en avant en remontant un break de retard pour égaliser à deux manches partout, Medvevev s'est à nouveau absenté quelques minutes pour refaire le point… puis le break décisif à 3-3 alors que les serveurs faisaient la loi sans trembler jusqu'alors. Dans le dernier jeu, le numéro 3 mondial, redevenu solide à l'échange, est aussi allé chercher son destin au filet. Le Russe a plié mais n'a jamais rompu. Ce fut sa grande force.
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