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Alexander Zverev : "Je ne pouvais presque pas bouger"

Cyril Morin

Publié 05/06/2018 à 18:30 GMT+2

ROLAND-GARROS - Touché physiquement face à Dominic Thiem pour son premier quart de finale en Majeur, Alexander Zverev avait la tête des mauvais jours en conférence de presse ce mardi. Blasé par cette blessure arrivée au pire moment, l’Allemand s’est cependant voulu positif, affirmant que cette édition 2018 marquait un tournant pour lui.

Alexander Zverev

Crédit: Getty Images

Quand la grande carcasse d’Alexander Zverev est entrée dans la salle de presse du court Philippe-Chatrier, les journalistes présents ont vite compris que l’Allemand avait mal vécu son match. Les yeux embués et le regard fatigué, le numéro trois mondial n’a pas caché sa déception de ne pas avoir pu défendre ses chances face à Dominic Thiem pour son premier quart de finale en Grand Chelem.
"J’ai pensé abandonner mais je n’ai pas voulu le faire pour la première fois de ma carrière, en quart de finale d’un Grand Chelem, a rapidement expliqué la tête de série numéro 2. Je savais que je n’allais pas gagner ce match.Je ne pouvais presque pas bouger, presque pas servir. Je ne pouvais pas faire grand-chose", a détaillé l’Allemand au moment d’expliquer la blessure qui l’a empêché d’enflammer complètement le Chatrier.
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Zverev diminué, Thiem a été sans pitié : le résumé du duel qui a fait pschitt

S’il n’a pas encore de diagnostic clairement posé, le prodige allemand semblait aussi triste que cette blessure intervienne à ce moment si fatidique pour lui. Interrogé sur l’accumulation de fatigue à la suite de ses trois combats en cinq sets aux tours précédents, Zverev n’a pas voulu se cacher derrière cette excuse : "Peut-être que ça a pesé mais, honnêtement, je me sentais bien ce matin. J’étais prêt à jouer cinq sets. Même lors de l’échauffement, je ressentais mes meilleures sensations depuis le début de la quinzaine". Et puis, la blessure est arrivée au milieu du premier set, lorsque les choses ont commencé à devenir sérieuses. Le bad timing par excellence.
A chaque jeu, ça devenait de pire en pire
La suite ? Un long cauchemar où malgré certaines fulgurances qui ont réveillé le Central par intermittence, il a semblé errer comme une âme en peine à courir derrière les coups de boutoir de son adversaire. "A chaque jeu, ça devenait de pire en pire. Au milieu du deuxième set, la douleur était vraiment trop importante", a encore expliqué l’Allemand.
A ce moment de la conférence de presse, on pensait qu’extirper un sourire à l’Allemand serait compliqué. Puis, c’est LE journaliste venu du Yorkshire avec son accent très marqué qui a déridé Zverev. Les deux hommes avaient déjà blagué lors des tours précédents, "Sascha" étant particulièrement amusé par son phrasé. Alors, au moment où le journaliste anglais a posé sa question, le prodige s’est laissé aller. "Je crois que vous êtes la seule personne à pouvoir me faire sourire actuellement", s’est d’abord amusé l’Allemand.
J’aurais encore plein d’occasions
Puis, il est revenu sur cette quinzaine si particulière pour lui. Celle qui aura eu le mérite de faire passer Zverev dans une autre dimension. "Il n’y a que du positif. J’ai gagné trois matches de suite en cinq sets, j’ai joué mon premier quart", a -t-il avancé. Puis relancé sur le sujet, il s’est plus longuement confié.
Notamment sur l’impact qu’aura cette quinzaine Porte d’Auteuil pour la suite. "Il y a eu pleins de commentaires sur moi selon lesquels j’étais incapable de jouer cinq sets, incapable de gagner de longs matches. Je crois que j’ai montré l’inverse cette semaine. Et je crois qu’on peut désormais arrêter d’en parler", a-t-il répondu, froidement.
Puis, relancé sur une éventuelle inquiétude quant au fait d’avoir manqué une occasion de marquer les esprits, il s’est voulu clair. Et précis, comme avec sa raquette. Il faudra compter sur lui pour les prochaines fois. "Je suis évidemment déçu de cette blessure. Mais surtout pas inquiet, a-t-il indiqué. Je sais que je risque probablement de retrouver par la suite cette position et cette situation. J’aurai encore plein d’occasions". Dès Wimbledon pour un tournoi où ses prestations seront scrutées à nouveau de près. Car ce Roland-Garros 2018 ressemble quand même à une étape importante dans la carrière de celui promis au sommet. Il ne tient désormais qu’à lui de faire fructifier ce joli printemps.
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Dominic Thiem et Alexander Zverev

Crédit: Getty Images

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