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US OPEN 2021 - “Plus mature” et désormais “prête”, Maria Sakkari ne passera pas deux fois à côté d’une finale

Maxime Ducher

Mis à jour 09/09/2021 à 20:08 GMT+2

US OPEN - Deux demi-finales de Grand Chelem en un an. Qualifiée pour le dernier carré à Flushing Meadows, Maria Sakkari [17] vit actuellement la meilleure saison de sa carrière et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Vendredi, elle devra user de son expérience face à l’une des révélations du tournoi, la jeune Emma Raducanu (18 ans), si elle souhaite disputer sa première finale en Majeur.

Maria Sakkari

Crédit: Getty Images

“J’ai l’impression que mon tennis est meilleur maintenant qu’à Roland-Garros”. Tout juste trois mois après une première demi-finale de Grand Chelem disputée Porte d’Auteuil, Maria Sakkari (tête de série N°17) va de nouveau connaître la saveur du dernier carré d’un Majeur. Cette fois-ci, ce sera à Flushing Meadows, où la Grecque de 26 ans a tapé ses premières balles dans un des quatre grands tournois, en 2015, alors qu’elle venait de fêter ses 20 printemps.
Sa prochaine adversaire, Emma Raducanu, était, elle, encore mineure en fin de saison dernière. Face à la révélation britannique, Maria Sakkari aura donc le privilège de l’expérience, sur lequel elle compte bien s’appuyer pour tenter d’accéder à sa première finale en Grand Chelem. “Je pense que j’ai atteint le meilleur âge de ma carrière, a assuré, jeudi, la Grecque, après avoir dominé sans trembler Karolina Pliskova [4], en quarts de finale de l’US Open. Je suis plus mature qu'avant. Chaque joueuse perce à un moment différent et, maintenant, c'est probablement mon tour à 26 ans.”
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Sakkari - Pliskova : Le résumé

La plus âgée des demi-finalistes

Car, contrairement à ses trois concurrentes de cette fin de tableau féminin - Emma Raducanu (18 ans), Leylah Fernandez (19 ans) et Aryna Sabalenka (23 ans) - Maria Sakkari ne s’est révélée que plus tard sur le circuit WTA. “Je n'étais pas une bonne junior. Je n'étais pas une star quand j'avais 18 ou 19 ans, a rappelé la 18e joueuse mondiale. J’ai dû travailler et sacrifier beaucoup dans ma vie. Mais aujourd’hui, cela paye et je suis très heureuse qu'à 26 ans je puisse réellement atteindre ces résultats.”
Pour autant, même si la compatriote de Stefanos Tsitsipas a déjà écarté trois têtes de série dans une partie de tableau qu’elle estime elle-même très relevée, avec Kvitova [10], Andreescu [6] et Pliskova [4], elle ne commettra pas l’erreur de sous-estimer la jeune Raducanu, issue des qualifications et largement novice à ce stade de la compétition.

"Plus préparée" qu’à Roland

La situation est un peu similaire à celle connue par Sakkari Porte d’Auteuil, où elle avait dû se confronter à une joueuse alors méconnue du circuit WTA, Barbora Krejcikova, qui s'étaient imposée à Paris. “Je suis plus préparée [qu’à Roland-Garros], a certifié l’Athénienne en conférence de presse. Je suis prête. Même si nous avons toutes des chances égales de nous qualifier pour la finale.”
Depuis son épopée parisienne, où elle avait craqué à 9-7 dans la troisième manche face à la future vainqueur du tournoi, et plus globalement depuis quelques saisons, Sakkari affirme avoir beaucoup évolué sur et en dehors des courts : “Je pense que mentalement je me suis grandement améliorée. Bien sûr, l'âge fait une énorme différence, mais j'ai aussi travaillé sur mon esprit plus que vous ne pouvez l'imaginer”, a-t-elle dévoilé, sans trahir aucun secret sur sa méthode pour performer.
Au même âge, sa mère, Angelikí Kanellopoúlou, ex-43e joueuse mondiale, avait déjà mis un terme à sa carrière pour se consacrer à son mariage et à sa vie de famille. “Moi, je suis loin loin d'arrêter de jouer au tennis maintenant", a confié Maria Sakkari. Avec un seul titre à son palmarès, au tournoi du Maroc (International), l’actuelle pensionnaire du top 20 compte bien bien faire fructifier cette éblouissante saison, en décrochant, à New York, l’un des plus beaux trophées du circuit, pour le dédier à son pays.

En hommage à la Grèce

“Cette demi-finale est une grande chose pour la Grèce, a reconnu la joueuse d’Athènes. Nous avons beaucoup souffert le mois dernier à cause de gros incendies qui ont causé de nombreux dégâts. Donc pour moi, gagner pour la Grèce, rendre le peuple grec fier et heureux, en particulier dans ces moments difficiles, cela me rend encore plus joyeuse, car vous savez combien j'aime mon pays.”
Un amour inconditionnel qui pourrait permettre aux fans de Stefanos Tsitsipas d’oublier la sortie prématurée, au 3e tour, de leur star, après sa défaite contre l’Espagnol Carlos Alcaraz. Encore faut-il que Maria Sakkari, première femme grecque à rallier les demi-finales de l'US Open, se montre assez solide pour éviter la même déconvenue, face à une Britannique de 18 ans, soit l’âge du bourreau du Grec.
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