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Le Top 8 des Seleçaos les plus sexys en Coupe du monde

Laurent Vergne

Mis à jour 18/06/2014 à 04:52 GMT+2

Le Brésil a disputé toutes les Coupes du monde. Mais indépendamment de leur résultat final, toutes les Seleçaos ne se valent pas. Certaines ont donné bien plus de plaisir que d'autres. Voilà notre Top 8. Pourquoi 8? Parce que les autres sont trop loin derrière.

1970-La plus belle Coupe du monde de l'histoire. des matches de légende à gogo, et la quintessence du football brésilien. le tri Campeao règne sur le monde du ballon rond, dans le sillage d'un Pelé devenant le premier joueur à gagner trois Coupes du monde

Crédit: Panoramic

1. 1970 - L'inégalable

L'image ultime de la Seleçao dans l'imaginaire collectif. Pelé au sommet de son expression physique et footballistique. Des geste de génie à n'en plus finir, de ce lob de 50 mètres tout près de faire mouche contre la Tchécoslovaquie à la passe aveugle, en étant à l'arrêt, pour le dernier but de la finale et du tournoi à son capitaine Carlos Alberto. Le grand pont sans toucher le ballon face à Mazurkiewicz, bien sûr, aussi. Et l'image de O Rei dans les bras de Jairzinho après l'ouverture du score en finale contre l'Italie. Le Brésil 1970, c'est le plus grand joueur de l'histoire de la Coupe du monde dans la plus grande équipe de l'histoire de la Coupe du monde dans la plus grande Coupe du monde de l'histoire. Rien que cela. Rien de moins.
Mais si le Brésil 70, c'est Pelé, c'est aussi tellement plus que Pelé. C'est Carlos Alberto, Rivelino, Tostao, Gerson, Clodoaldo et ses quatre poumons (au moins). Tostao, dans n'importe quelle autre génération, eut été un dieu. C'est une harmonie parfaite entre qualités techniques et athlétiques. C'est tout à la fois l'expression d'un football d'antan, avec ce qu'il comporte de magie et de nostalgique, que l'entrée de ce jeu dans une nouvelle forme de modernité. Pourtant, ce n'était pas simple sur le papier de faire cohabiter certains de ces cadors, comme Rivelino et Gerson, deux gauchers dont les spécialistes craignaient qu'ils ne se marchent dessus. Nada. Ces joueurs étaient trop grands et trop intelligents pour ne pas offrir cette symphonie en six matches et autant d'actes.

2. 1982 - Vaincue mais exceptionnellement séduisante

Au Brésil, il existe un débat pour savoir laquelle de ces deux équipes est la plus belle de l'histoire et vous ne choqueriez pas un Brésilien en intervertissant ces deux premières places. C'est dire, sachant que l'une a survolé son tournoi pour être sacrée championne du monde, quand l'autre n'a même pas atteint les demi-finales. Mais ici comme dans le reste du monde, la Seleçao de 1982 est considérée comme un monument du jeu. Parce son sélectionneur d'alors, Tele Santana, ne jurait que par la technique et l'esthétisme. Il voyait le football comme une forme d'expression artistique et la fin (le résultat) ne pouvait en aucun cas justifier les moyens.
Au Musée du football de Sao Paulo, l'équipe de 1982 est d'ailleurs présentée comme l'égale de celle de 1970. On la définit comme "un hommage à l'art du football". Zico était au sommet. Socrates aussi. Puis il y avait Falcao, Cerzeo, Junior ou Eder, le merveilleux ailier gauche. Probablement le plus extraordinaire milieu de terrain jamais vu en Coupe du monde. Pendant quatre matches, le récital auriverde confine au chef d'œuvre, avec des buts d'anthologie comme celui de Socrates contre l'U.R.S.S. ou le coup franc de Zico contre l'Ecosse. Puis ce sera le brutal retour sur terre avec la défaite contre l'Italie (3-2), à Sarria, le 5 juillet 1982. Pour beaucoup, le football est mort ce jour-là. Une certaine idée du football, en tout cas.
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Le Brésil de Zico et Socrates lors du Mundial 1982 en Espagne

Crédit: AFP

3. 1958 - Le congrès des artistes associés

Franchement, elle pourrait figurer à la première place. Elle n'aurait pas dépareillé. L'équipe du premier des cinq titres brésiliens est aussi une des plus époustouflantes. Offensivement, elle n'a même peut-être pas d'égal dans l'histoire. Révolutionnaire dans son organisation tactique, elle incarne avant l'heure une forme de football total. Cinq buts en demi-finale contre la France, cinq autres en finale contre la Suède, pourtant à domicile. Dix buts pour boucler un Mondial triomphalement, du jamais vu. Ni avant, ni après, ni jamais. Le mythe du football brésilien enchanteur prend vraiment toute sa mesure avec cette équipe, peut-être la plus complète de l'histoire. A l'exception de la charnière centrale (et encore, à moitié seulement), elle n'avait que des joueurs de classe internationale passés à la postérité. Nilton Santos et Djalma Santos, ses deux fabuleux latéraux. Puis, après, les artistes associés. Didi, Vava, Garrincha, Zagallo et le gamin de 17 ans en pointe, Pelé. Le Brésil 1958, c'est le congrès international des artistes associés.
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Finale 1958 : Pelé en larmes dans les bras de Gilmar.

Crédit: AFP

4. 1962 – L'empreinte de Garrincha

L'héritière de 1958, qui allait conserver au Chili le titre acquis quatre années plus tôt en Suède. Pelé blessé, Amarildo le remplace. Ce n'est pas Pelé, mais c'est pas mal non plus. Didi et Vava ont un peu vieilli, mais ça reste Didi et Vava. Zagallo, Djalma et Nilton Santos, Gilmar ou Didi ont tous passé la trentaine, parfois allègrement, et l'ensemble est un poil moins rayonnant et chatoyant que quatre ans auparavant. Mais ce Brésil est sublimé par la grâce d'un Garrincha au sommet de son art et de sa gloire. Ce Mondial, c'est le sien. Cette Seleçao, c'est la sienne. Après un premier tour de poules un peu timoré, la troupe de Moreira met le turbo à partir des quarts (3-1 contre l'Angleterre, 4-2 contre le Chili, 3-1 contre la Tchécoslovaquie). Du Tricampeão, elle est considérée comme le joyau le moins brillant, par rapport à 1958 et 1970. Mais cela restait du grand football.
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Top 100 Coupe du monde Garrincha

Crédit: Imago

5. 1950 – Le Maracanazo, peut-être, mais c'était brillantissime

A dix minutes près, cette équipe était championne du monde. A dix minutes près, on ne parlerait pas du Maracanazo et on considérerait cette Seleçao non seulement comme la première à avoir conquis le titre mondial, mais aussi comme une formation au pouvoir offensif destructeur, avec sa fantastique doublette Zizinho à la baguette (le plus grand joueur brésilien de l'ère pré Garrincha-Pelé?) et Ademir en pointe. 22 buts en six matches, la moyenne la plus élevée de l'histoire avec autant de rencontres.
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Brésil, Coupe du monde, 1950

Crédit: Eurosport

6. 1938 – Aux sources du mythe

Le Brésil a disputé toutes les Coupes du monde. Il était donc déjà là en 1930 et 1934. Mais c'est vraiment en France, en 1938, que la Seleçao commence à enchanter le public. Elle y a atteint les demi-finales où elle s'incline contre l'Italie (2-1) mais, surtout, en laissant l'empreinte d'une équipe joueuse et séduisante, dans le sillage de son diamant noir, Leonidas, meilleur buteur du tournoi, ou de son fantastique défenseur, Domingos. Elle a aussi joué à cette occasion son premier match d'anthologie, en huitièmes, face à la Pologne (victoire 6-5). La légende est en marche.
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Coupe du monde 1938, Leonidas est la star du Brésil

Crédit: AFP

7. 1986 – Tele Santana, acte (manqué) II

Elle est clairement un cran en-dessous de celle de 1982, surtout parce que ses deux éléments-clés, Socrates et Zico, avaient vieilli (Zico, blessé, n'était même qu'un remplaçant de luxe). Mais la jeunesse d'un Josimar, d'un Branco ou de l'éclatant Julio Cesar donnaient à sa défense un punch inédit. Et Careca-Müller en attaque, ce n'était pas mal. Surtout, à partir des huitièmes, l'équipe de Tele Santana s'est mise à donner sa pleine mesure, jusqu'à ce merveilleux quart de finale qu'elle ne méritait pas de perdre contre les Bleus. Rien que pour ce match de Guadalajara et ce but d'anthologie signé Careca après un mouvement d'école, il fallait la citer.
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Socrates (Brésil) et Giresse (France) à Guadalajara en 1986

Crédit: AFP

8. 2002 – Merci les trois "R"

Des championnes du monde "modernes" du Brésil, celle de 2002 est très, très largement au-dessus de celle de 1994. Le trio des trois "R" (Ronaldo, Rivaldo, Ronaldinho) avait suffisamment de magie dans les pieds pour donner à cette équipe une dimension intéressante. Elle a fini le Mondial asiatique avec la meilleure attaque (18 buts) et pour la première fois depuis près de 30 ans, un joueur a fini meilleur buteur avec plus de six buts.
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Coupe du monde 2002 Brésil

Crédit: Getty Images

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