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"Suspendu à vie", peut-être pas, mais Brandao risque gros pour son coup de boule sur Thiago Motta

Gil Baudu

Mis à jour 17/08/2014 à 10:41 GMT+2

Le coup de boule sur Thiago Motta n’est pas le premier écart de l’attaquant brésilien en France. Mais il est sans doute le plus condamnable. Son geste, prémédité, pourrait lui valoir une longue suspension.

Brandao à terre, lors de PSG-Bastia, Ligue 1 2014-2015

Crédit: AFP

"Suspension à vie." La sanction réclamée par Nasser Al-Khelaïfi à l’encontre de Brandao est XXL. Disproportionnée ? La commission de discipline de la LFP se chargera d’y répondre dans les prochains jours. L’attaquant brésilien de Bastia risque gros pour son coup de boule sur Thiago Motta. "Je veux savoir combien de matches de suspension aura ce gars… un mec déloyal tout le temps", a réagi vivement Thiago Silva, le capitaine du PSG, sur son compte Instagram.
"Déloyal", Brandao ? En tout cas, depuis son arrivée en France, il y a plus de cinq ans, l’ancien Marseillais n’a pas ménagé ses efforts pour se forger une mauvaise réputation sur les pelouses de Ligue 1. Comme en mars 2013, déjà face au PSG (2-2). Ce soir-là, la semelle de Brandao sur Thiago Silva aurait mérité un rouge. Mais elle avait échappé à l’arbitre. François Clerc en avait profité pour arracher l’égalisation. Sanction de la LFP : deux matches ferme.
Rebelote l’année dernière, encore face au PSG. Ce 17 mars 2014, sa victime s’appelait Yohan Cabaye.
Pour "ce geste de brutalité", Brandao avait été suspendu quatre matches. Sanction doublée pour une récidive.
Quatre ans plus tôt, Brandao s’était déjà fait remarquer, en finale de la Coupe de la Ligue 2010. Son fameux "J’ai pas touché" avait suscité les railleries autant qu’il lui avait collé une étiquette de bourrin.
Tous ces épisodes ne plaident évidemment pas en faveur de celui qui s’imaginait revêtir le maillot bleu de l’équipe de France. Mais c’est surtout la nature même de son geste qui peut lui faire craindre une lourde sanction. Car Brandao a clairement prémédité son coup de boule sur Thiago Motta. C’est très net sur les images de la vidéo-surveillance du Parc des Princes.
Comme l’a indiqué Salvatore Sirigu en zone mixte, "Brandao a attendu Thiago Motta dans le couloir". Et, plus problématique pour le colosse brésilien, "le quatrième arbitre a tout vu", selon Thiago Silva, qui était (ses) côtés quand ce gars a attaqué (notre) joueur !"
Voilà pourquoi Nasser Al-Khelaïfi réclame une "décision exemplaire et une lourde sanction". Le président parisien a annoncé que son club porterait plainte. Sauf qu’aux dernières nouvelles, seule la victime peut le faire. Et en l’occurrence, Thiago Motta n’aurait pas l’intention de donner des suites judiciaires à cette affaire. Peut-être parce que, comme l’affirmait le défenseur corse Julian Palmieri au micro de RMC, l’Italo-Brésilien avait "passé le match à dire ‘fils de p…’ à toute l’équipe devant l’arbitre".
Cela ne veut pas dire que l’incident est clos. Une enquête de police va être ouverte. Et les instances de la Ligue, saisies par le rapport de l’arbitre, vont fatalement se pencher sur le cas de Brandao. Ce ne sera pas la première fois.
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