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Sébastien Ogier (VW) champion du monde : une saison 2014 au presque parfait

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 27/10/2014 à 11:28 GMT+1

Des exploits, des coups du sort, un gros accident mais une maîtrise toujours affirmée dans sa conduite et sa gestion : Sébastien Ogier (VW) a bien mérité son deuxième titre mondial.

Sébastien Ogier (VW) champion du monde au Rallye d'Espagne 2014

Crédit: Panoramic

01-Rallye Monte-Carlo

Sébastien Ogier (VW) signe sa première victoire dans la plus grande classique du Mondial. Et tant qu'à faire, il décroche le succès au terme d'un scénario chaotique. Il n'a pas pris de pneus "neige" dans son coffre pour l'ES3, le jeudi matin, il a perdu 1'24" et laissé Bryan Bouffier (Ford) et Kris Meeke (Citroën WRT) s'échapper au général. Il pousse le leader Bouffier à la faute dans l'ES9 et s'empare définitivement de la première place. "Après une erreur de choix de pneus (jeudi), on a fait du bon boulot", résume-t-il.

02-Rallye de Suède

Dans l'ES8, la première spéciale du samedi, il tape contre un mur de neige et perd toute chance de victoire. "Je n'étais pas assez incisif à l'entrée du virage. Je me suis retrouvé un peu en dehors des rails et suis parti en survirage. Je m'en veux. Je me suis éliminé tout seul. J'étais le plus rapide mais je n'ai pas pu m'empêcher de faire cette erreur stupide", peste-t-il. Il remonte de la 20e à la 6e place. Son coéquipier Jari-Matti Latvala (VW) gagne et lui ravit la première place du Championnat.

03-Rallye du Mexique

L'as français survole l'épreuve en remportant 14 des 22 spéciales. Il relègue Latvala à 1'12"6. Sixième succès sur les sept derniers rallyes, avec en prime le statu de numéro un mondial retrouvé. Il ne quittera plus la tête du classement.
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Sébastien Ogier (VW) au Rallye du Mexique 2014

Crédit: Volkswagen Communication

04-Rallye du Portugal

Quatrième victoire en cinq participations au terre lusitanienne ! Peut-être le rallye qu'il a le plus dominé de la saison. "On ne s'est pas énervé au début quand tout le monde est parti à la faute et on a su gérer aussi bien les pneus que notre effort sur la longueur", remarque-t-il. "Certains estiment que je devrais demander la nationalité portugaise! Je suis super à l'aise sur ces routes. Je prends beaucoup de plaisir chaque année".
Surtout, il ne se sent plus le même. "Cette année, je suis encore plus relax que par le passé. Avoir acquis mon premier titre me permet d'être plus libéré", confie-t-il. Pas une bonne nouvelle pour la concurrence…
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Sébastien Ogier (VW) au Rallye du Portugal 2014

Crédit: Volkswagen Communication

05-Rallye d'Argentine

Après huit victoires consécutives de son illustre compatriote Sébastien Loeb, Ogier ne parvient pas à inscrire son nom au palmarès argentin, battu de 1'26"9 par un Jari-Matti Latvala au-dessus du lot, spécialement le samedi. "Ça faisait longtemps que je n'avais pas vécu un rallye avec des conditions aussi difficiles", explique-t-il. "Je suis content de cette deuxième place. Ravi même que les gens comprennent que gagner n'est pas si simple que ça en a l'air. Julien [Ingrassia] et moi avons tout donné, spécialement à la fin, quand la terre était si glissante et boueuse. L'objectif n'était dès lors que de finir."

06-Rallye d'Italie

Ogier commence par balayer les pistes sardes – et ça l'agace – et fait plier tardivement Latvala (victime d'une crevaison), qui termine même troisième, à 1'32"8, derrière Ostberg (Citroën). "C'est l'une des victoires les plus éprouvantes de ma carrière", s'exclame-t-il. "Dans cette chaleur et des routes extrêmement glissantes, nous devions mettre la pression que Latvala. Et ça a fini par payer." Le voilà avec 33 points d'avance au Mondial.

07-Rallye du Pologne

Un break mathématique et psychologique. Ogier gagne tandis que Latvala doit se contenter de la 5e place, tétanisé par son abandon de 2009. "La Polo était fantastique dans ces conditions et on s'est vraiment éclaté. Au championnat, on fait vraiment un bon break (ndlr : 50 points d'avance sur Latvala) et c'est idéal pour aborder la pause estivale. Ça fait deux victoires d'avance, avec six courses à disputer, donc ça commence à sentir bon pour le deuxième titre", lâche le Gapençais.
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Sébastien Ogier (VW) au Rallye de Pologne 2014

Crédit: Volkswagen Communication

08-Rallye de Finlande

La bagarre avec Latvala est magnifique mais le Français reste à une poignée de secondes, jusqu'au bout, et s'incline pour 3"6. Il a tout essayé le dimanche mais "Jari volait littéralement !", s'exclame-t-il. Latvala fait moins d'erreurs grossières cette année et peut s'avérer intraitable. Un bon enseignement pour la lutte au Championnat.
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Sébastien Ogier (VW) au Rallye de Finlande 2014

Crédit: Volkswagen Communication

09-Rallye d'Allemagne

Le couac : en tête, le Haut-Alpin sort violemment dans la dernière spéciale du vendredi (ES6). "Deux années de suite, je pars à la faute alors que j'étais en tête. C'est rageant", constate-t-il. Pour le rallye national de VW, ça l'est encore plus. Mais le plus embarrassant est qu'il remet ça dans l'ES8, le samedi matin. Un "gros crash" même qui nécessite une visite médicale de contrôle pour lui et son navigateur. Mais VW n'est pas au bout de ses peines puisque Latvala gâche tout le dimanche matin alors qu'il avait la victoire en vue. Ogier ne perd finalement pas de point sur son principal rival.

10-Rallye d'Australie

Ogier, vainqueur pour 6"8 devant Latvala, a mené puis géré juste ce qu'il faut. Une maîtrise totale. "Je savais que ça irait en ne faisant pas d'erreur", dit-il. "J'ai essayé d'être concentré jusqu'au bout, d'attaquer quand il n'y avait pas de piège et d'être plus prudent dans les portions délicates. Je ne gagne pas avec beaucoup d'écart, mais c'est suffisant. C'est un autre pas vers le titre". Le voilà effectivement à nouveau 50 points devant "JML" au Mondial Pilotes. Pour VW, c'est plié : deuxième sacre Constructeurs.

11-Rallye de France

Le scénario catastrophe : alors qu'il pensait devenir champion du monde à domicile, Ogier est victime dès l'ES2 d'un problème de capteur de boite de vitesse qui donne l'ordre à son moteur de couper l'alimentation. A ces 4'12"5 perdues s'ajoute une pénalité de quatre minutes pour un pointage anticipé, et quelques secondes supplémentaires à cause d'un amortisseur défectueux. "Abattu, déçu" au soir de la première étape, il est 30e au général, à 8'52"3. A ces déboires s'ajoutent la victoire de Latvala, la première sur asphalte. Un lot de consolation quand même : les trois points de la power stage.
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Sébastien Ogier (VW) au Rallye de France 2014

Crédit: Volkswagen Communication

12-Rallye d'Espagne

Net et sans bavure : il devient double champion du monde en dominant une épreuve débutée sur la terre. Avec 36 secondes d'avance vendredi soir, il décide de gérer la suite asphaltée. "J'aurais pu rouler plus vite mais dans la position que j'occupais, il fallait que je mette mon ego de côté et que je laisse Jari-Matti gagner presque toutes les spéciales. Il roulait très vite, il n'avait rien à perdre et il aurait rêvé que j'essaie de me battre avec lui sur les chronos. Il ne fallait pas que je tombe dans ce piège", dit-il. Un bon résumé de ce qu'il est parvenu à faire cette saison.
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L'heure de déboucher le champagne pour Sébastien Ogier !

Crédit: Panoramic

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