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Le contraste Ineos - Jumbo-Visma : Primoz Roglic veut "gagner le Tour de France… avec l’équipe"

Simon Farvacque

Mis à jour 31/05/2020 à 20:44 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Egan Bernal, Chris Froome, Geraint Thomas... qui aura les pleins pouvoirs sur le Tour chez Ineos ? La question occupe légitimement une place de choix dans la sphère médiatique. Mais elle se pose aussi chez Jumbo-Visma. Primoz Roglic a parlé de la concurrence de Tom Dumoulin et Steven Kruijswijk, vendredi, à El Tiempo. Il a aussi évoqué sa gestion de cette saison particulière.

Présentation de l'équipe Jumbo-Visma pour la saison 2020, à Amsterdam, le 20 décembre 2019

Crédit: Getty Images

Il n’y a pas que l’équipe Ineos qui a des problèmes de riches. La Jumbo-Visma devrait aussi se présenter au départ du Tour de France avec à sa tête un triumvirat : Primoz Roglic, Tom Dumoulin et Steven Kruijswijk pour la formation néerlandaise, versus Egan Bernal, Geraint Thomas et Chris Froome côté britannique. Alors que Bernal et Froome se disputent déjà le leadership par presses et rumeurs interposées, Roglic joue quant à lui la carte du collectif.
Interrogé vendredi par le quotidien colombien El Tiempo au sujet de la stratégie de la Jumbo-Visma, Roglic a répondu : "Je pense que c’est assez simple : je veux gagner le Tour de France… avec l’équipe. Nous avons une grande équipe, Tom [Dumoulin] et Kruijswijk ont des caractéristiques différentes qui conviennent pour cette course, nous verrons quand elle commencera." Un discours certes convenu, mais qui tranche donc avec les tensions palpables chez Ineos, la formation à battre.
Que ce soit Roglic (tenant du titre de la Vuelta), Dumoulin (lauréat du Giro 2017 et 2e du Tour 2018) ou Kruijswijk (3e du Tour l’an dernier) : personne n’a déjà triomphé à Paris au sein de la Jumbo-Visma. Au contraire, les trois leaders de l’ex-Sky ont tous au moins un Tour de France au palmarès. Cela permet peut-être de limiter les luttes d’ego préalables dans le clan néerlandais, que Dumoulin a rejoint cette année. Mais cela pourrait aussi les renforcer au moment de toucher au but. Une perspective encore lointaine aux yeux du coureur slovène.
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Roglic : "J'espère que le Tour se fera et que nous y serons"

A qui profitera l’inédit ?

Le Tour de France (29 août-20 septembre) a été repoussé de deux mois et des questions planent encore autour de son déroulement. "Je n’avais même pas commencé la compétition cette année, rappelle Roglic, au sujet de la perturbation du calendrier en raison de la crise sanitaire. Ce que nous traversons en tant qu’homme est si fort qu’il n’y a pas de mots pour le décrire (…) Nous devons déjà voir à quoi ressembleront les protocoles de reprise des courses."
Parmi ces protocoles, l’éventualité d’un huis clos est évoquée. "J’espère vraiment que le public pourra assister aux courses (au bord de la route), même si je pense que ça n’a pas une influence énorme", répond le coureur de 30 ans, qui concède que ce soutien représente "une énergie supplémentaire", surtout sur la Grande Boucle.
Comme l’ensemble du peloton, Roglic navigue à vue : "Tout est différent, tout est très déroutant cette saison. Après cette pause, le manque d’entraînement et de compétition peut nous affecter d’une manière ou d’une autre. Il est difficile de dire ce que cela va donner." Etape par étape : "L’important pour moi sera d’avoir une bonne préparation, commencer par retrouver la route, puis travailler pour le Tour de France."
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Contador : "Je pense que cette quarantaine profitera à Froome"

"Nous ne saurons pas si Froome peut être à 100%"

Dans ces conditions, les cartes sont rebattues. "L’équipe Ineos est la plus forte de ces dernières années, surtout sur le Tour, estime Roglic. Mais nous sommes dans un nouveau scénario et nous ferons de notre mieux pour la battre." Le contexte particulier pourrait sourire à la Jumbo-Visma, face à une formation Ineos habituée à ce que tout soit bien huilé. Mais il permet aussi à Chris Froome, gravement blessé il y a un an, d’avancer masqué, comme le souligne l’ancien sauteur à ski : "Nous ne saurons pas s’il peut être à 100%." Méfiance, donc : "C’est un champion (…) vous devez être prêt à tout face à lui."
A la lecture du parcours du Tour, Primoz Roglic pointe du doigt un rendez-vous important : le contre-la-montre de la Planche des Belles Filles, à la veille de l’arrivée, "clé pour savoir qui sera sur le podium et qui ne le sera pas." Mais il faudra aussi "être bon dès le départ", avec de la montagne au programme autour de Nice lors de la 2e étape, puis une arrivée au sommet lors du quatrième jour de course, à Orcières-Merlette. Un casse-tête de plus pour les prétendants au sacre.
Roglic pourrait également chercher à conserver son bien, sur un Tour d’Espagne raboté de trois épates en fin de saison (20 octobre-8 novembre). Mais il n’en a pas dit plus à nos confrères colombiens : "Bien sûr, je voudrais défendre mon titre sur la Vuelta, mais pour l’instant, je prépare le Tour et nous verrons ce qui se passera ensuite." "Nous verrons", maîtres-mots d’une singulière saison.
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"Le Tour de France est une lumière au bout du tunnel"

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