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Euro 2020 - Suisse, Ukraine, Danemark : Pourquoi le tableau des quarts de finale est aussi surprenant

Julien Pereira

Mis à jour 02/07/2021 à 11:47 GMT+2

EURO 2020 - Suisse, Ukraine, Danemark, République tchèque… Ces quatre sélections vont tenter d'arracher une place dans le dernier carré face à des écuries plus chevronnées que sont l'Italie, l'Espagne, la Belgique ou l'Angleterre. De loin, leur présence à ce stade de la compétition était inattendue. De près, certains éléments concrets peuvent la justifier.

Patrick Schick, Harry Kane, Romelu Lukaku, Haris Seferovic - Quarts de finale de l'Euro 2020 (Visuel : Quentin Guichard)

Crédit: Getty Images

On se doutait déjà que cet Euro ne ressemblerait à aucun autre. Il fallait tout de même une bonne dose de culot pour imaginer un tel plateau en quarts de finale de la compétition. Car aux côtés de ceux que l'on espérait, la Belgique, l'Italie, l'Angleterre voire l'Espagne, il y a aussi ceux que l'on n'attendait pas : la Suisse et l'Ukraine, jamais invitées à ce stade, mais aussi le Danemark et la République tchèque, dont les plus belles heures semblaient appartenir à un temps révolu.
On le savait depuis cinq ans, l'Euro à 24 a offert de nouveaux horizons à un football de sélections qui, au contraire du football des clubs, tend à devenir de plus en plus homogène. Ce ne sont pas les Bleus, éliminés par la Nati après avoir été accrochés par la Hongrie en phase de poules, qui diront le contraire.
Pour la première fois dans l'histoire de la compétition, les places pour le dernier carré vont donc se jouer sans le tenant du titre ni l'une des deux dernières sélections championnes du monde. Issus du groupe de la mort, la France, l'Allemagne et le Portugal n'auront donc pas survécu longtemps et il faut bien croire que l'énergie qu'ils ont investie au premier tour leur a fait défaut au suivant.
Impossible, en effet, de ne pas considérer le facteur physique : si les gros poissons se sont noyés, c'est aussi parce que leurs meilleurs éléments sifflaient des branchies. Pour une grande partie des joueurs majeurs de ces sélections, cet Euro constituait un dernier sommet, le plus haut, au bout d'une saison de football qui n'avait tout simplement jamais été aussi longue.

La saison de l'après a coûté cher

Il y a un an, après que le monde s'était arrêté de tourner, ils retrouvaient les terrains avec une forme de soulagement. Et ne les ont plus jamais quittés depuis. La trêve estivale, et la capitale préparation physique qui va avec ? Jetées à la poubelle, pour laisser place à un inédit Final 8 de Ligue des champions. Et rattraper le temps perdu.
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"En Belgique, tout le monde s’est réjoui de l’élimination de la France, c’est presque triste"

Pogba, Kanté, Gundogan, Werner, Bruno Fernandes, Bernardo Silva... pour ces joueurs et bien d'autres, quitter la compétition en huitièmes fut un désastre sur le plan collectif. Mais au niveau individuel, il était peut-être temps que ça s'arrête. D'autant que la chaleur de Munich, le cagnard de Budapest ou le four de Séville n'ont rien arrangé.
Voilà pour les circonstances atténuantes, qui ne doivent certainement pas devenir des excuses. L'Angleterre était la nation la mieux représentée en finales de C1 et C3 et se porte très bien, merci pour elle. Comme la Belgique, les Three Lions sont emmenés par une génération arrivée à maturité. Ils avaient quitté le dernier Mondial aux portes de la finale, avec un petit goût amer. Les retrouver à ce stade de la compétition découle donc d'une forme de logique.
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"'Football is coming home' en 2018, c’était de l'ironie mais maintenant…"

Les hommes de Gareth Southgate ont peut-être déjà eu droit au déclic, mardi, en se payant la Mannschaft dans un Wembley comme on l'aime. S'arrêter brusquement en quarts, qui plus est face à l'Ukraine, novice à ce stade, serait une très mauvaise idée alors qu'ils auront la certitude de bénéficier du soutien de leurs fans s'ils passent cet obstacle. L'Angleterre n'a jamais "ramené le football à la maison" à l'Euro. It's time ? La bande à Harry Kane, ou plutôt Raheem Sterling, est désormais favorite. Sur le papier.

Pour le poids de l'histoire, Roja et Squadra sont là

L'Italie et l'Espagne, elles, n'ont pas tout à fait fini leur reconstruction. Pour l'instant, c'est tout sauf un problème. La Squadra Azzurra a fait le spectacle en phase de groupes, la Roja a marqué dix fois lors de ses deux derniers matches et ces deux sélections ont le poids de l'histoire de leur côté. Il y avait neuf titres de champion du monde et six de champion d'Europe en quarts à l'Euro 2016. Il y aura six couronnes mondiales et cinq européennes cette année. Onze au total. Dont neuf rien que pour ces deux mastodontes du Vieux Continent.
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Voilà pourquoi le plateau est si contrasté, la moitié des quarts de finaliste n'ayant tout simplement jamais décroché le Graal européen. Trois d'entre eux sont passés par la petite porte en se qualifiant en tant que meilleurs troisièmes au premier tour. Il n'y avait eu qu'un rescapé de cette voie en 2016. Et il était allé au bout.
La Suisse, l'Ukraine ou la République tchèque, plus fraîches physiquement, peuvent-elles en faire autant ? Rien n'est moins sûr dans un tableau si difficilement déchiffrable. Où même les Danois, soulagés et portés par le dénouement d'un événement qui aurait pu être tragique, emmenés par un sélectionneur qui n'a pas froid aux yeux, semblent capable de profiter de la conjoncture. D'autant qu'eux connaissent le chemin, pour l'avoir emprunté il y a un peu moins de 30 ans.
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