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L1 - La magie Savanier, le show marseillais, Neymar énervé : les tops et les flops de la 16e journée
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Publié 30/12/2022 à 00:19 GMT+1
LIGUE 1 – Le coup franc de magicien inscrit par Téji Savanier, l'orgie offensive de l'OM face à Toulouse, le mauvais visage de Neymar, les choix judicieux de Philippe Clément, la colère des tribunes, le naufrage rennais, le match de patron d'Alexandre Lacazette, le potentiel encore insuffisamment exploité de Nice… Voici les tops et les flops de la 16e journée.
Neymar, expulsé avec le PSG - Les tops et les flops de la 16e journée de L1
Crédit: Eurosport
Les tops
Pendant la trêve, Téji Savanier a retrouvé la recette pour tirer un coup-franc. Sur la pelouse de Lorient (0-2), le Montpelliérain a parfaitement lancé les siens dès la troisième minute de jeu. Un coup-franc de 20 mètres excentré sur le côté gauche, somptueusement inscrit par une frappe flottante qui est venue se loger dans la lucarne d'un Vito Mannone resté cloué au sol. Le milieu de terrain héraultais, grand spécialiste de l'exercice la saison passée, a ainsi inscrit son premier coup franc en 2022-23. Et le magicien montpelliérain y a mis la manière.
C'était quand même un pari osé. Certes, la première période de Monaco était loin d'être flamboyante à Auxerre, mais il y avait du mieux dans les dix dernières minutes, à l'image du but égalisateur de Ben Yedder sur penalty juste avant la pause. Mais de là à effectuer trois changements dès la reprise, dont celui de son buteur, il y a eu pas que la plupart des entraîneurs n'aurait pas franchi. Philippe Clément a eu le nez creux. La première tonitruante d'Eliesse Ben Seghir a incarné son coaching gagnant, mais cela ne doit pas masquer l'apport des autres entrants, notamment Youssouf Fofana. Des choix qui ont transfiguré le collectif monégasque, et contribué au succès crucial de l'ASM à l'Abbé-Deschamps.
C'est ce qu'on appelle un retour en fanfare. Dans leur Vélodrome bouillant, les Marseillais ont livré une véritable démonstration face à Toulouse (6-1). Une orgie de buts spectaculaire symbolisée par le chef-d'œuvre de Sead Kolasinac. Le piston gauche a réalisé un véritable enchaînement d'attaquant avec une semelle pour envoyer Rasmus Nicolaisen aux fraises, avant de conclure du pointu. Son remplaçant, Nuno Tavares s'est également illustré grâce à un splendide contrôle orienté de la poitrine avant d'ajuster Maxime Dupé. Mention spéciale aussi au Père Noël Dimitri Payet, qui a offert au public marseillais une somptueuse frappe dans la lucarne pour le 4e but de l'OM.
Décevant sur la première partie de la saison, Lyon se devait de réagir dès la reprise pour entamer sa remontée au classement. Les Gones y sont parvenus avec une belle victoire à Brest (2-4). Et comme un symbole, c'est leur capitaine, Alexandre Lacazette, qui a inspiré le succès des hommes de Laurent Blanc. Buteur, passeur décisif à deux reprises, impliqué sur la plupart des occasions lyonnaises, l'ancien joueur d'Arsenal a parfaitement assumé son leadership, à la fois technique et moral. Un vrai match de patron.
Les flops
Il a montré ses deux visages. Le bon, lors de la première période du match du PSG contre Strasbourg. Celui d'un artiste capable de réaliser les dribbles les plus déroutants, voire envoûtants, et surtout de se montrer décisif. Puis le mauvais, après la pause, en récoltant deux avertissements en l'espace d'une minute pour laisser ses coéquipiers à dix pendant la dernière demi-heure. Paris s'est quand même imposé, mais il sera privé de son stratège brésilien pour le choc contre Lens sur suspension. C'est loin d'être une première. Neymar est même le recordman des expulsions en L1 sur l'ensemble des cinq dernières saisons. Ce n'est pas le type de record attendu d'un tel artiste…
Rennes comptait bien marquer le coup pour la reprise et crédibiliser ses ambitions après un début de saison réussi. C'est raté. Les hommes de Bruno Genesio sont passés à côté de leur sujet face à une équipe rémoise particulièrement fringante et inspirée. Une fragilité défensive bien au-delà des trois buts concédés, une inefficacité offensive, un manque de caractère au moment de se révolter : les Bretons n'ont jamais mis les ingrédients pour empêcher les Champenois de mettre un terme à leur série de 17 matches sans défaite. Et la sanction est logiquement tombée : Rennes a laissé sa place sur le podium à l'OM après ce naufrage.
La "Celebration week" lancée dans notre championnat divise. Des tribunes pas toujours remplies et des mouvements de contestation ont marqué cette 16e journée. Des banderoles "Le foot qu'on aime, c'est le week-end" au stade de l'Aube ou encore "La LFP nous prend pour des dindons avec sa programmation" à l'Abbé-Deschamps ont été affichées par les supporters. Du côté de Lorient, une partie d'une tribune a été laissée vide avec une banderole "désolé pour le retard, on sort du taf". Des groupes d'ultras comme ceux de Reims, Strasbourg ou encore Nantes ont même choisi de boycotter cette journée déplorant des matches en semaine à des "horaires improbables". Bref, l'idée n'a pas vraiment séduit.
Difficile d'analyser le nul des Niçois contre Lens. C'est plutôt une bonne performance de prendre un point contre le deuxième de Ligue 1, cela a permis aux Aiglons d'enchaîner un 7e match sans défaite, et il a fallu un très bon Brice Samba, notamment face à Nicolas Pépé, pour éviter une défaite aux Artésiens. Mais dans le contenu, Nice semble invariablement bridé, incapable d'emballer véritablement ses matches malgré un potentiel indéniable. La trêve semblait propice pour permettre à Lucien Favre de corriger le tir. Malgré les variations tactiques proposées par le technicien suisse, la prestation du Gym n'a pas vraiment donné cette impression.
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