Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

João Félix, sacrée revanche lors de Barcelone - Atlético : "Un soulagement après tout ce que j'ai enduré"

Julien Pereira

Mis à jour 04/12/2023 à 11:31 GMT+1

Dans un match qui n'a jamais manqué d'électricité, João Félix a encore fait monter la tension. Unique buteur du choc entre le FC Barcelone et l'Atlético de Madrid, le Portugais a encore sérieusement marqué la rupture avec l'entité qui l'a prêté au club catalan. Par ses actes, bien sûr, face à d'ex-coéquipiers qui ne l'ont pas épargné. Et par ses mots.

Joao Felix célèbre son but lors du match opposant le FC Barcelone à l'Atlético de Madrid

Crédit: Imago

En Espagne, certains ont osé parler de "vendetta". L'utilisation de ce terme, qui renvoie aux milieux criminels de Sicile, dit certainement quelque chose de l'ère dans laquelle nous vivons. Mais elle démontre, aussi, que le contexte qui entourait João Félix dimanche soir, avant et après le match opposant le club auquel il est prêté à celui qui l'a prêté, était difficilement comparable. Et certainement pas une création de toutes pièces, comme la presse espagnole sait si bien faire - il faut bien l'admettre.
Jusqu'à dimanche, l'attaquant portugais avait décliné un paquet de propositions d'interview. Il savait qu'il était au cœur de l'enjeu. Même si ses dernières prestations avec le maillot culé ont été bien moins consistantes que les premières. Même si le Barça et l'Atlético bataillent tous deux pour une place sur le podium, derrière l'ennemi commun Real et le surprenant Gérone.
Le hasard du calendrier avait décidé d'en faire l'homme le plus regardé de la semaine : mardi, en Ligue des champions, il a marqué et offert une victoire capitale aux Blaugranas face à Porto, qui l'avait éjecté de son centre de formation à l'âge de 14 ans, car trop frêle. Dimanche, il a récidivé face au club qu'il a tout fait pour quitter cet été, y compris une apparition dans la presse que peu de joueurs auraient osée.
C'était une célébration spontanée
"Pour moi, c'était une semaine comme une autre, a-t-il certifié après coup au micro de Movistar +. Toutes les semaines, on parle de moi en bien ou en mal. C'est toujours un sujet. Je ne regarde pas ce qu'ils disent. Je fais juste mon travail, je travaille chaque jour pour devenir un meilleur joueur. Je suis très reconnaissant envers mes coéquipiers et le club qui m'a accueilli."
Il l'a été bien moins pour celui qui avait déboursé 127 millions d'euros pour le recruter, en 2019. Alors que la plupart des joueurs s'abstiennent de célébrer lorsqu'ils marquent contre leur ancien club, Félix s'en est donné à cœur joie. Juste après avoir trompé Jan Oblak d'un subtil ballon piqué, le joueur de 24 ans a poursuivi sa course, est monté sur les panneaux publicitaires et s'est placé face à la tribune de Montjuic, les bras grands ouverts, comme le fait toujours Jude Bellingham.
"C'était une célébration spontanée, a-t-il assuré. Dans le feu de l'action... il y a eu un soulagement, après ce que j'ai vécu l'été dernier et tout ce que j'ai enduré." Y compris lors de la semaine écoulée, où certains de ses anciens coéquipiers, dont Antoine Griezmann, ont rappelé qu'il avait toujours "manqué de constance" sous le maillot colchonero.

Un avenir toujours flou

Pendant le match, Félix n'a pas été épargné non plus. Le Portugais a eu droit à un marquage (très) appuyé, dont un de Mario Hermoso qui aurait pu lui valoir un penalty. Il a aussi reçu quelques coups, plus ou moins involontaires, en particulier du défenseur José Maria Gimenez, qui a vite débouché sur une proposition orale : "Tu veux te battre ?", lui a ainsi demandé l'international uruguayen.
picture

Joao Felix (FC Barcelone)

Crédit: Getty Images

De quoi ancrer sur le terrain ce que tout le monde savait déjà. Entre l'Atlético et João Félix, la rupture est totale. Et il est bien difficile d'imaginer le Portugais remettre un pied chez les Colchoneros, même si le Barça est loin d'être certain de le garder compte-tenu de sa situation financière, et alors qu'aucune option d'achat n'a été assortie à son prêt. "C'est un sujet pour la direction sportive, a commenté Xavi à propos de cette situation. Mais nous sommes très satisfaits de lui. Il travaille très bien, il est décisif. C'est un garçon extraordinaire."
Diego Simeone, lui, s'est bien abstenu d'imaginer les issues possibles : "Je ne parle pas des joueurs de l'équipe rivale." Ça a le mérite d'être clair.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité