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Ligue 1 - L'année du renouveau pour les Girondins de Bordeaux ?

Leo Anselmetti

Publié 20/08/2020 à 23:49 GMT+2

LIGUE 1 - L’arrivée de Jean-Louis Gasset comme nouvel entraîneur et d’Alain Roche en tant que directeur sportif marque un tournant au sein du club des Girondins de Bordeaux, qui végètent dans la seconde partie de tableau depuis deux saisons. Et ce sont eux qui lanceront le coup d'envoi de la saison ce vendredi face au FC Nantes.

Jean-Louis Gasset

Crédit: Getty Images

De la stabilité, et vite. Douzième de Ligue 1 la saison passée avec neuf petites victoires en 28 matches, quatorzième la précédente, Bordeaux a terminé loin, bien loin de ses prétentions européennes. Des ultras en conflit avec la direction, un nouveau directeur sportif, un entraîneur arrivé moins de deux semaines avant la reprise, il ne fait apparemment pas bon vivre dans le vestiaire bordelais. Mais avec Jean-Louis Gasset désormais aux commandes, tout peut arriver. Le "faiseur de miracles" va devoir assumer son surnom pour que le champion de France 2009 ne continue pas sa descente aux enfers.
Et, comme un signe du destin, ce sont les Girondins qui donneront le coup d’envoi de la saison 2020-2021 face à Nantes, après la déprogrammation d’OM-ASSE à la suite de la découverte de joueurs positifs au Covid-19 dans le camp marseillais. Une pression supplémentaire, certes, mais surtout une aubaine pour commencer à redorer son blason.

Gasset est-il prêt ?

Sans aucune réelle préparation ni liens tissés avec ses joueurs, l’ex-entraîneur des Verts a un véritable défi devant lui. Son prédécesseur, Paulo Sousa, a effectué trois des quatre matches amicaux de son équipe. "Ce sera comme si je disputais mon premier match amical. Le problème, c’est que ce match face à Nantes vaudra trois points", s’est désolé Jean-Louis Gasset, désigné pour redresser un navire en perdition. Mais, lui qui a "découvert des joueurs lassés", n’a pas perdu de temps pour rassurer ses troupes, leur expliquant qu'ils"étaient peut-être à l’orée d’une saison extraordinaire". C’est tout ce que l’on leur souhaite.
L’an passé, après une bonne première partie d’exercice récompensée par une place au pied du podium à la fin de la 16e journée, les Bordelais s'étaient ensuite écroulés, enchaînant quatre défaites consécutives lors du seul mois de décembre. S’en sont suivies des éliminations précoces en Coupes (16es Coupe de France, 8es Coupe de la Ligue) et une fronde des Ultramarines, ne cessant de réclamer la tête de Frédéric Longuépée, le patron du club. Ce conflit, aussi violent que profond, ne pourra être réglé que par des résultats concluants, et ce dès l’entame de la saison.

Des finances au plus bas

Mais Jean-Louis Gasset ne pourra pas compter sur la générosité des propriétaires du club, le groupe américain King Street, pour l’aider. Avec 49 joueurs sous contrat et des finances au plus bas, Bordeaux va devoir dégraisser. Le nouveau directeur sportif, Alain Roche, "l’homme de la situation" pour Frédéric Longuépée, n’a pas pu faire de miracle pour son entraîneur. "Alain Roche m’a donné l’enveloppe pour le recrutement, mais à l’intérieur il n’y avait que la clé de ma chambre d’hôtel. Je connais l’état du club, c’est comme ça. On jouera avec l’effectif actuel", s’est expliqué Gasset lors de sa première conférence de presse.
Il faut dire que pour le moment, l’intersaison bordelaise a été marquée uniquement par des départs. Paul Bernardoni (Angers), Yassine Benrahou (Nîmes), Michael Nilor (Lorient) et François Kamano (Lokomotiv Moscou) ont quitté le club. Du côté des arrivées, le néant complet. Si Michaël Cuisance (Bayern Munich) est courtisé, l’arrivée du milieu de terrain français apparaît comme un doux rêve pour Bordeaux, qui n’a pas les moyens de se le payer. Mais Jean-Louis Gasset n’en fait pas une affaire d’état, déclarant que de toute manière son "effectif paraît bon pour atteindre les objectifs".

Un effectif compétitif

Si les ambitions avouées des Girondins sont de terminer en première partie de tableau, un club au nom si rutilant que Bordeaux ne peut qu’espérer retrouver une place au sein d’une compétition européenne. Mais pour l’heure, l’important est de gagner en stabilité, et cela passera forcément par les tauliers du club : le capitaine et gardien Benoît Costil ainsi que le vétéran Laurent Koscielny.
Sur le papier, le onze girondin peut avoir de l’allure. Jean-Louis Gasset pourrait aligner un 4-2-3-1 avec Laurent Koscielny et Mexer en défense centrale, Youssouf Sabaly et Loris Benito dans les couloirs, Toma Basic et Otavio sur les postes de milieux défensifs tandis que Rémi Oudin, Hwang Ui-Jo et Nicolas De Préville évolueraient en attaque, derrière un Jimmy Briand dans le rôle d’avant-centre. Un effectif qui sera étoffé après les retours de blessure de Pablo et Yacine Adli.
Suffisant pour redorer le blason bordelais ? Premiers éléments de réponse face à Nantes, ce vendredi (19h00) devant 5.000 supporters au Matmut Atlantique qui ne demandent que cela.
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