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Marseille - Les cinq plus beaux coups mercato de Javier Ribalta, futur directeur sportif de l'OM

Julien Pereira

Mis à jour 16/06/2022 à 12:13 GMT+2

LIGUE 1 - Il s'apprête à devenir le bras droit de Pablo Longoria. Futur directeur sportif de l'Olympique de Marseille, Javier Ribalta arrive lui aussi avec une jolie réputation. Passé par l'Italie, l'Angleterre ou encore la Russie, le dirigeant espagnol a réussi quelques opérations marquantes. D'une ruse pour Daniel Alves au cadeau Bruno Fernandes, voici ses cinq plus beaux coups.

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5. Dani Alves, efficacité, gratuité

A Turin, l'arrivée de Javier Ribalta coïncide avec le retour au premier plan de la Juventus en Italie. D'abord recruté par la Vieille Dame pour dégoter des jeunes joueurs, l'Espagnol finit par se spécialiser dans la recherche de joueurs expérimentés et dont la situation contractuelle présente une opportunité. Ce qui, à terme, doit permettre au club piémontais de retrouver le gratin européen.
Grâce à un travail réalisé en bonne intelligence avec ses deux supérieurs, Fabio Paratici (coordinateur technique) et Beppe Marotta (directeur sportif), Ribalta et la Juve réussissent plusieurs coups de maître (Khedira, Tévez, Evra…). Et Daniel Alves. A la fin de la saison 2015/2016, après discussion avec plusieurs membres de son réseau en Catalogne, d'où il est originaire, Ribalta apprend qu'une clause tenue secrète figure dans le contrat du latéral brésilien, alors lié au Barça jusqu'à l'été 2017.
Celle-ci stipule qu'en cas d'activation avant le 5 juin, Daniel Alves peut quitter le club blaugrana librement. En quelques jours, la direction turinoise s'active, négocie un accord contractuel avec le Brésilien et boucle son transfert. Quelques jours plus tôt, le latéral fêtait les titres sur la pelouse du Camp Nou, sans faire d'adieu. Jusqu'au dernier moment, aucun de ses coéquipiers n'avait envisagé son départ.

4. Leandro Paredes, la vente au culot

Javier Ribalta a une compétence qui pourrait être bien utile à l'Olympique de Marseille. Il sait vendre. Vite. Et bien. Lorsqu'il débarque au Zenit à l'été 2018, le club de Saint-Pétersbourg n'a plus été capable de décrocher le titre de champion depuis 2015. Pour stopper la domination des écuries de Moscou (CSKA, Lokomotiv, Dynamo), l'Espagnol doit dégager des fonds pour reconstruire tout un effectif.
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Cela tombe bien, le Paris Saint-Germain recherche un milieu de terrain et s'intéresse à Leandro Paredes, titulaire indiscutable au Zenit. Un an plus tôt, le club russe a consenti un effort financier important pour s'offrir l'international argentin - 23 millions d'euros. Et accepté l'idée qu'à ce prix-là, une plus-value à la revente relèverait d'un miracle : historiquement, les grands clubs européens se refusent à prendre de gros risques financiers pour des joueurs évoluant dans le championnat russe.
Alors, lorsque Antero Henrique, directeur sportif du Paris Saint-Germain de l'époque, vient aux renseignements, Ribalta répond au culot. "Je lui ai dit que pour moins de 40 millions, Leandro n'irait nulle part, révèlera-t-il au média local sport24.ru. […] Nous savions qu'ils avaient de l'argent. Nous avions vu comment ils s'étaient comportés sur le marché les années précédentes. Et cela nous a donné certains atouts".
Résultat des courses : Paris débourse 47 millions d'euros pour s'offrir l'Argentin. L'investissement est doublé. Avec cet argent, le Zenit s'offrira trois joueurs (Azmoun, Barrios, Rakitskiy). Chelsea, où Maurizio Sarri avait réclamé la venue de l'Argentin, n'avait proposé que 20 millions d'euros.

3. Kingsley Coman, la découverte du bon filon

2014, Paris n'a d'yeux que pour les stars que les propriétaires qatariens peuvent lui offrir. Ribalta, lui, a un œil sur Kingsley Coman. Durant plusieurs mois, l'Espagnol dissèque les vidéos du jeune ailier, prend des notes et multiplie les voyages à Paris pour l'observer de plus près. Le Titi devient le plus jeune joueur de l'histoire du club à jouer en Ligue 1. Mais son contrat stagiaire arrive à échéance et le PSG, déjà très armé sur le plan offensif, ne peut lui offrir de garanties sportives.
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Très tôt, Ribalta sent que la situation de Coman au sein de son club formateur est un cul-de-sac. Et n'attend pas la fin de la saison pour soumettre son nom à Fabio Paratici. "Il y a travaillé pendant six mois, jour et nuit, confiera l'Espagnol au Guardian. Nous sommes d'abord allés voir le joueur ensemble plusieurs fois parce que Fabio voulait s'assurer que cela valait la peine d'investir dans sa venue. Puis, dès qu'il a été convaincu de signer Kingsley, il a fait de nombreux - croyez-moi, beaucoup - voyages pour convaincre Coman, sa famille et les agents de choisir la Juventus plutôt que de nombreuses autres offres et une éventuelle prolongation avec le PSG."
Sans l'œil de son recruteur, la Vieille Dame n'aurait jamais dégoté un filon qui profitera à bien d'autres clubs européens lors des saisons suivantes. Coman ne deviendra jamais un joueur majeur du club turinois. Mais lui rapportera 21 millions, trois ans plus tard, lors de son transfert définitif au Bayern.

2. Pogba, la trouvaille record

Deux ans plus tôt, déjà, Ribalta avait détecté une opportunité similaire mais bien plus fructueuse pour la Juventus, sportivement et économiquement. Dès son arrivée à Turin, Ribalta souffle le nom de Paul Pogba. Comme beaucoup, l'Espagnol a vu les qualités athlétiques et techniques exceptionnelles du Français. Il a aussi vent du caractère bien trempé de "La Pioche" et des tensions entretenues avec Sir Alex Ferguson concernant son avenir à court-terme et son temps de jeu. L'occasion est trop belle.
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Alertée par son recruteur, la direction turinoise tente le coup. Et ne le regrettera pas. Dans le Piémont, Pogba explose et devient l'un des meilleurs milieux de terrain de Serie A. Quatre ans plus tard, il retourne à Manchester United pour devenir le joueur le plus cher de l'histoire (105 millions d'euros). Ribalta change de statut. Et bénéficie d'une confiance aveugle.

1. Bruno Fernandes, le cadeau d'adieu à 40.000 euros

A Novara, Ribalta obtient enfin le poste dont il a toujours rêvé. Après être passé par le Milan, il devient, en 2011, le responsable de la cellule de recrutement du petit club piémontais. Le dirigeant y découvre un environnement très instable et décide d'aller voir ailleurs après une saison seulement. Mais avant de partir, il soumet une dernière idée. Durant ses nombreuses heures de visionnage dans son bureau, Ribalta a flashé sur un jeune joueur évoluant avec les U19 de Boavista. Bruno Fernandes.
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Remplacer Mané par Nunez : Liverpool a-t-il perdu la tête ?

Au Portugal, pas grand monde ne croit en ce milieu de terrain qui n'est même pas passé sous les radars des "três Grandes" (Porto, Benfica, Sporting). Convaincu par son recruteur, Novara tente le pari. Et débourse… 40.000 euros. La première saison du Portugais en Serie B est une réussite. Un an plus tard, l'Udinese fonce sur le joueur avec un chèque de 2,5 millions d'euros. Novara a multiplié son investissement par 62,5.
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