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LIGUE 1 - Payet et Gerson sur le banc, un système immuable... Tudor, la méthode s'essouffle

Maxime Ducher

Mis à jour 29/10/2022 à 20:29 GMT+2

LIGUE 1 - Après trois défaites de rang et des prestations d’une qualité bien moindre à ce qu’il pouvait proposer en début de saison, l’Olympique de Marseille n’a d’autre choix que de changer quelque chose. En se privant d’ex-titulaires indiscutables tels que Dimitri Payet et Gerson, Igor Tudor a fait le choix de suivre la voie d’un système qui semble s’essouffler.

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Comme s'il n'y avait pas de plan B. Voilà la sensation ressentie au soir du revers de l'Olympique de Marseille à Francfort, mercredi, en Ligue des champions (2-1). Cette défaite, la quatrième en cinq matches, symbolise à elle seule les maux qui touchent une équipe dont la confiance glanée en début de saison s’en est allée.
Il y a quelques semaines encore, l’OM pouvait se targuer d’être un solide dauphin du Paris Saint-Germain en Ligue 1 et d’être emmené par un coach efficace, dont le plan de jeu permettait très régulièrement de repartir avec 3 points de leurs confrontations. Cette époque est révolue. Marseille connaît désormais une crise de confiance, Igor Tudor a beau répéter qu’il voit du positif dans chaque match de ses ouailles, le constat est là : l’OM s’est empêtré dans un système qui a totalement coupé le 11 titulaire des remplaçants.
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Tudor, coaching illisible : "C'est comme s'il n'avait pas de plan B"

Payet, Gerson et Under, capitaines abandonnés

Pour preuves, trois joueurs sont passés de lumière à ombre, et ce pour le mal de l’équipe semble-t-il. Le premier est certainement celui qui a le plus animé les débats, autant chez les supporters que dans la sphère médiatique : Dimitri Payet. Alors qu’il paraissait invraisemblable en début de saison de voir l’international français débuter sur le banc, Igor Tudor en a fait une habitude.
Resté en marge du terrain face au PSG, entré 14 petites minutes contre Lens, Payet n’a plus l’occasion de peser sur le jeu des Olympiens. Sur les sept derniers matchs, le meneur de jeu tricolore n’en a disputé que cinq, dont trois pour une durée de 15 à 20 minutes. Pis, jamais il n’a terminé un match qu’il avait débuté cette saison. Face à Strasbourg samedi (21h), il pourrait faire partie des nombreux changements envisagés par Tudor, qui a confirmé en conférence de presse qu'il ferait tourner.
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La déception de Dimitri Payet (Marseille) face à l'Eintracht Francfort

Crédit: Imago

Dans la même lignée, Gerson, qui avait disputé 34 rencontres la saison dernière en Ligue 1, n’en a joué que quatre pour le moment en 12 journées. Sur les quatre dernières rencontres, toutes compétitions confondues, le Brésilien n’a pas foulé la pelouse une seule minute. Ce que l'intéressé ne supporte plus : l'ancien du Flamengo aurait cessé son échauffement contre Francfort cette semaine en Ligue des champions. "Il faut penser au match de demain (samedi, ndlr)", a esquivé Tudor à ce sujet.
A moindre échelle, Cengiz Under, qui apportait de la profondeur et de la percussion l’année dernière, n’a jamais dépassé la demi-heure de jeu sur les sept derniers matches.

Un système immuable et inchangé

Si ces remplaçants de renom n’ont quasiment plus aucune place (et incidence) dans l’effectif de l’OM, c’est en grande partie dû à l'inamovibilité du système d’Igor Tudor. Le technicien croate a trouvé son 3-4-2-1 et refuse de le bouleverser. Face à Francfort, l'entraîneur marseillais s’est enfermé dans cette tactique sans jamais la faire évoluer.
Derrière Alexis Sanchez, Amine Harit et Mattéo Guendouzi ont été responsabilisés. Soit. Mais ensuite, les choix de Tudor posent question. Pourquoi l’international français est-il remplacé contre Francfort, alors même qu’il est buteur et l’un des seuls Marseillais à ne pas sombrer ? Avec seulement deux spots derrière la pointe de l’attaque, comment réellement intégrer ses remplaçants ? L’équation semble impossible à résoudre en l’état.
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Mattéo Guendouzi (Marseille) / Ligue 1

Crédit: Imago

Pourtant, Tudor va devoir trouver la solution. Se voiler la face par excès de positivisme en conférence de presse ne fera que repousser la résolution du problème. L’OM n’a plus gagné depuis trois matches, et le contenu du jeu, surtout en Ligue des champions, laisse à désirer alors qu’une victoire face à Tottenham est désormais obligatoire si les Olympiens souhaitent poursuivre leur parcours en C1.
Quant au vestiaire, il pourrait être pris dans une turbulence. L’agent et père de Gerson a en effet fait part de l’envie de son joueur de partir, devant son manque criant de temps de jeu. Certainement la mèche qui pourrait embraser la poudrière de Marseille, bien connue pour s’être déjà brûlé les ailes dans le passé.
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