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PSG - Bayern Munich - Paris, l'exploit absolu et la fin des malentendus

Martin Mosnier

Mis à jour 14/04/2021 à 13:15 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Paris a signé face au Bayern Munich le plus grand exploit de son histoire ce mardi soir. Une qualification méritée qui balaie les derniers malentendus autour du PSG en Ligue des champions et l'installe parmi les grandes références françaises dans la compétition. Après le Barça et le Bayern, l'aventure parisienne prend des airs d'épopée...

Mbappé et Danilo, après la qualificaiton du PSG face au Bayern

Crédit: Getty Images

C'était un quart de finale absurde, déraisonnable, insensé. Mais la qualification du PSG est tout à fait rationnelle en dépit d'un scénario illisible. Paris a gagné quand il devait perdre, a perdu quand il devait gagner mais sans doute fallait-il en passer par là pour signer ce démentiel exploit. Le PSG ne pouvait pas sortir l'immense favori de l'édition, vainqueur des six compétitions dans lesquelles il s'était engagé depuis un an, avec un cigare à la bouche. Et ce qu'on retiendra, c'est la façon dont le PSG a refusé de voir son destin se dérober comme en août dernier.
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"Di Maria - Mbappé, symboles d’un PSG qui s’est réinventé"

Une revanche, une leçon, appelez-ça comme vous voulez, c'est surtout un exploit absolu, la plus grande prouesse de l'histoire du club. Au cœur d'une année sans queue ni tête aux hiérarchies chamboulées et aux corps meurtris, le Bayern semblait le seul capable de s'en sortir indemne en Allemagne et en Europe. Mais la machine, qui a roulé sur tout ce qui se présentait devant elle, a fini par trouver plus fort qu'elle, n'en déplaise à Hansi Flick ou Joshua Kimmich. Il manquait au Bayern son meilleur joueur (Robert Lewandowski) ? Rappelons que Marco Verratti n'a pas disputé une minute et que Marquinhos est resté en tribunes mardi.

Non seulement Paris s'est qualifié mais il l'a bien mérité

A Munich, c'est le talent exceptionnel de Neymar et Mbappé qui l'a terrassée lors d'un soir dont on pourrait se souvenir à l'heure de remettre le Ballon d'Or en fin d'année. Au retour, c'est la puissance nouvelle d'un collectif soudé qui a fait basculer le sort de ce quart de finale. La qualification a révélé une équipe aux forces nouvelles. Celles que l'on cherchait depuis des années pour cimenter un club trop souvent magnifié par ses individualités mais plombé par son collectif.
Le malentendu né du succès de l'aller, qui ne reflétait pas la physionomie du match, s'est heurté à la maîtrise du retour. Non seulement Paris s'est qualifié mais Paris l'a bien mérité. Il ne faudra pas réécrire l'histoire mais toujours se souvenir que le meilleur Munichois à Paris fut Manuel Neuer. Ce succès saborde une autre réinterprétation possible. Celle de la démonstration de Barcelone qui serait tout autant due au talent de Kylian Mbappé qu'aux boulevards laissés par les Catalans. Face au Bayern, pas de méprise.
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"Paris devient naturellement le favori de la Ligue des champions"

Une histoire aux airs d'épopée

La rigueur et la discipline des champions d'Europe laissent assez peu de place à la réinterprétation. Alors, au-delà de cette qualification, c'est bien tout le printemps parisien qui est purement exceptionnel. De la leçon du Camp Nou à la démonstration collective du Parc. Quelques mois après avoir atteint la finale en écartant des clubs moins bien armés (Dortmund, Atalanta Bergame, Leipzig), mais encore fallait-il le faire, Paris écrit une tout autre histoire. De celles qui prennent des airs épopées et se figent dans les mémoires.
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La joie de Neymar et Paredes (PSG)

Crédit: Getty Images

Elle enterre pour de bon les angoisses nées de déconvenues inimaginables un soir de mars 2017 en Catalogne ou de trouille fatale face à Manchester United (2019). Oui, Paris est une grande équipe européenne. Il faut l'être pour sortir un tenant du titre en Ligue des champions. L'OM était jusque-là le seul club français à signer un tel exploit à une époque (1991) où ce titre lui était difficilement contestable.

Dans les pas de l'OM et des Verts...

Et dans l'imaginaire collectif, Paris n'est plus très loin de rejoindre cet OM et les Verts de 1976, seules formations de division 1, avant lui, à se qualifier deux fois de suite pour le dernier carré. Sauf que le rêve de Dominique Rocheteau et de ses amis s'étaient fracassés sur les poteaux carrés du grand Bayern et que 35 ans plus tard, ces mêmes poteaux, ronds cette fois-ci, n'ont pas suffi à faire dévier le PSG de son destin. Jusqu'où les mènera-t-il ? Après le Barça et le Bayern, ce serait bien dommage de s'arrêter en si bon chemin.
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