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Grand Prix d'Italie : Red Bull, Renault... Quel avenir pour Gasly après sa victoire en Italie ?

Julien Pereira

Mis à jour 07/09/2020 à 19:47 GMT+2

GRAND PRIX D'ITALIE - Une nouvelle dimension. En théorie, le succès de Pierre Gasly (AlphaTauri) à Monza, qui fait suite à de nombreuses performances solides, doit lui dégager de nouveaux horizons. La réalité est un peu plus complexe.

Pierre Gasly (AlphaTauri) fête sa victoire au Grand Prix d'Italie, le 6 septembre 2020

Crédit: Getty Images

Ce devait être une condamnation à l'oubli ou, pire, un aller simple vers les abysses. Il y a un plus d'un an, Red Bull actait la relégation de Pierre Gasly chez AlphaTauri et, d'une certaine manière, la fin définitive de ses ambitions.
Car dans cette ère, on ne fait plus de merveilles si l'on n'est pas confortablement installé dans un baquet de l'une des trois écuries de pointe. Le milieu étant ce qu'il est, à savoir une sélection de vingt pilotes retenus pour animer l'élite du sport automobile, la seconde chance est une utopie qui ne se réclame pas.
Tout cela suffit à rendre compte de l'exploit réalisé par le Français, dimanche, au Grand Prix d'Italie. Bien sûr, il n'aurait pas été réalisable sans une conjoncture particulière. Mais il ne l'aurait pas été, non plus, sans le talent du pilote de 24 ans, indéniable depuis l'antichambre (il avait été titré en GP2 en 2016) et criant depuis des semaines, voire des mois, si l'on remonte à son podium acquis au Brésil, l'année dernière.
Ce jour là, Helmut Marko, qui fait la pluie et le beau temps au sein de la filière Red Bull, avait salué "la classe" dont avait fait preuve le Français pour résister à Lewis Hamilton (Mercedes).

Un retour chez Red Bull ? Gasly pense "être prêt"

Comme Christian Horner, il avait participé à broyer la confiance de Gasly avant de le renvoyer d'où il venait, chez Toro Rosso. Depuis, les performances du Rouennais ne sont plus isolées mais régulières alors que celles d'Alexander Albon, qui l'a remplacé, sont le plus souvent décevantes.
Malgré cela, un nouvel échange est inimaginable, pour des raisons politiques bien plus que sportives : Albon roule sous licence thaïlandaise et l'actionnaire majoritaire de Red Bull n'est autre que le multi-milliardaire originaire de Bangkok, Chalerm Yoovidhya. Pire, l'écurie donnerait l'impression de tourner en rond en échangeant ses pilotes, une nouvelle fois.
On peut aussi se demander si une nouvelle promotion serait bénéfique pour le Français, tant le second cockpit de l'écurie-mère semble être devenu un laboratoire de mise au point pour Max Verstappen. De son point de vue, lui n'a aucun doute là-dessus.
"Je pense être prêt mais comme je l'ai dit, ce n'est pas à moi de prendre cette décision, a-t-il expliqué dimanche, dans des propos relayés par nos confrères de Motorsport.com. [...] Bien sûr, j'imagine que de bons résultats doivent être récompensés, mais je ne veux pas penser à ça pour l'instant."

Des portes difficiles à ouvrir... sauf celle de Renault ?

Avant le Grand Prix d'Italie, les décideurs n'y pensaient pas non plus et il y a fort à parier que l'exploit de Gasly à Monza n'y ait pas changé grand-chose. Au contraire : disposer d'un pilote aussi performant pourrait permettre de mieux jauger le rendement de Yuki Tsunoda, produit de la filière Red Bull et chouchou du motoriste Honda promis au second baquet AlphaTauri à court terme.
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Tsunoda aura une place chez AlphaTauri, mais Mick Schumacher mérite-t-il la sienne chez Alfa Romeo ?

Le Français, lui devrait simplement bénéficier d'une reconduction de son contrat en attendant d'autres ouvertures. Quitter le microcosme Red Bull pour percer ailleurs n'a rien d'aisé et en cela, Carlos Sainz fait un peu figure d'exception.
Le marché est quadrillé pour les prochaines années, chaque écurie ayant désigné son pilote d'avenir. Mercedes a Lewis Hamilton et garde George Russell en couveuse. Ferrari n'a d'yeux que pour Charles Leclerc. Red Bull mise tout sur Max Verstappen. McLaren compte sur Lando Norris.
Finalement, avec une pointe de spéculation, seul le flou de la stratégie de Renault (qui deviendra Alpine) laisse entrevoir une opportunité. Fernando Alonso ne s'éternisera pas et Esteban Ocon ne bénéficie pas encore du même crédit que les autres pilotes de sa génération, Pierre Gasly compris. Ces deux-là ont d'ailleurs quelques antécédents.
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Pierre Gasly célèbre sa victoire lors du GP d'Italie 2020 à Monza

Crédit: Getty Images

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