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Grand Prix du Canada - Fernando Alonso (Alpine) : "Je vais attaquer Max Verstappen au premier virage"

Julien Pereira

Mis à jour 19/06/2022 à 12:19 GMT+2

GRAND PRIX DU CANADA - Fernando Alonso (Alpine) poursuit sa cure de jouvence. Consistant ces dernières semaines, l'Espagnol s'est positionné en tant que premier poursuivant de Max Verstappen sur la grille de départ, samedi, à Montréal. S'il a fait le show face aux micros en annonçant une attaque au premier virage, il estime viser le Top 5. Mais il a tout pour espérer mieux.

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C'était une époque où Lewis Hamilton n'avait décroché qu'un titre de champion du monde et où Max Verstappen était encore un pilote de karting. Le 21 juillet 2012, Fernando Alonso décrochait la pole position en Allemagne et occupait, pour la dernière fois avant de longues années, la première ligne d'un Grand Prix. Dix ans moins un mois plus tard, l'Espagnol a remonté le chrono pour accompagner Max Verstappen sur la grille à Montréal. Un exploit.
La semaine dernière, à Bakou, l'Asturien s'était offert un joli record de longévité en disputant un Grand Prix 21 ans, 3 mois et 8 jours après son premier. À 40 ans bien tassés, le double champion du monde se refait une jeunesse depuis quelques semaines, alors qu'Alpine envisageait encore, il y a peu, de remplacer son vieux briscard par son jeune prodige Oscar Piastri.
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Cela aurait probablement été une erreur de ne pas profiter un peu plus longtemps du pilote d'Oviedo, dont le talent est encore intact. À Montréal, après deux jours où il n'a cessé de monter en puissance, il fallait apprécier ses prises de risque et son "sacré coup d'volant", comme aiment le dire les Canadiens, pour mater tous ceux qui ne s'appellent pas Max Verstappen dans des conditions nivelant les écarts de performances entre les voitures.

Une stratégie pour déstabiliser Verstappen

Malgré un joli travers à la Ken Block devant le mur des champions, "Nando" s'est tout de même payé la Ferrari de Carlos Sainz qui, décidément, aura bien du mal à sortir de l'ombre de son ultra-populaire compatriote. Demandez donc à la foule présente en masse aux abords du circuit Gilles-Villeneuve.
Ce retour vers le futur ne plaira pas qu'aux nostalgiques d'une autre époque. L'envie et la volonté d'Alonso, un peu perdu dans un protocole d'après qualification qu'il avait fini par oublier, ont encore quelque chose de rafraîchissant. Interrogé à chaud sur la piste, l'Espagnol a mis l'eau à la bouche de tout le monde : "Je pense que je vais attaquer Max au premier virage", a-t-il lâché sur le ton de l'humour.
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Il l'a de nouveau répété ensuite en zone de presse à une journaliste de Sky Sport lui ayant fait remarquer que Verstappen l'avait qualifié de "vieux". "C'est une stratégie pour le rendre nerveux, a-t-il confié auprès de DAZN. Mais je ne suis pas sûr que cela fonctionne."

Alonso a du rythme

Au moment de retrouver son sérieux, Alonso l'a jouée un peu plus modeste, estimant que sa position réelle se situe "entre la 5e et la 7e" et qu'il "chutera tôt ou tard en course" y compris face à Sergio Pérez et Charles Leclerc, qui partent pourtant de loin. Une jolie manière de mettre en exergue sa performance du jour.
Dans les faits, pourtant, un podium semble loin d'être utopique. Après avoir apporté de nouveau pontons à Bakou, Alpine a inauguré un nouveau package d'aileron arrière à Montréal et a les armes, sur le plan de la puissance, pour résister en ligne droite. "Tout le week-end, il a démontré qu'il se situait entre le 3e et le 5e rang en termes de rythme, a souligné sur Canal+ le patron de l'écurie Laurent Rossi. Donc je pense qu'il va essayer de conserver sa position et concrétiser les bonnes performances de la voiture."
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Et gratter de précieux points à McLaren, 4e force du plateau, dont les pilotes Daniel Ricciardo et Lando Norris ne s'élanceront que depuis les 9e et 14e rangs sur la grille. "Je suis confiant, mais on ne peut pas rêver trop grand", a rappelé l'Espagnol qui, lui, fait rêver depuis longtemps. Et c'est déjà pas mal.
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Fernando Alonso (Alpine) salue la foule après la qualification du Grand Prix du Canada, le 18 juin 2022

Crédit: Getty Images

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