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Grand Prix du Qatar | Max Verstappen (Red Bull) vers un titre au Sprint, une drôle d'ironie
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Publié 06/10/2023 à 01:49 GMT+2
Voilà Max Verstappen dans une drôle de situation. Le pilote Red Bull n'aura besoin de décrocher que trois points samedi dès le Sprint au Qatar pour s'offrir un troisième titre de champion du monde. Le Néerlandais aurait certainement préféré être sacré de manière beaucoup plus traditionnelle, puisqu'il n'apprécie guère ce nouveau format. Mais cela n'empêchera pas d'apprécier sa performance.
Verstappen titré samedi ? "C’est la gadgétisation de la F1"
Video credit: Eurosport
On peut douter que Max Verstappen ait déjà tout vu et tout connu en Formule 1. Ce, malgré une armoire à trophées déjà bien remplie, une pelletée de records dans le bagage et, mine de rien, une expérience plus que consistante puisqu'il entamera, en 2024, sa dixième saison en F1. Déjà. Ce que l'on peut avancer sans trop se tromper, en revanche, c'est que le Néerlandais n'a jamais rien fait comme les autres. Y compris dans sa manière de gagner des titres.
Quoi qu'on en dise et surtout quoi qu'on en pense, sa première couronne décrochée au terme d'un final hitchcockien à Abou Dabi, en 2021, l'avait déjà fait entrer dans la légende de son sport. Ce n'est pas tout à fait le cas de la deuxième, coiffée dans le brouillard de Suzuka, l'année dernière, même si c'est précisément parce que le scénario fut bizarre qu'il restera longtemps en mémoire. La troisième, qu'il devrait s'octroyer samedi lors du Sprint au Qatar, est aussi une anomalie. Et une drôle d'ironie.
Verstappen n'a jamais aimé les sprints... et ça ne changera jamais
Une ironie aux yeux de son histoire personnelle, d'abord, puisque le dernier champion à s'être sacré un samedi n'est autre que Nelson Piquet, père de sa compagne Kelly. Une ironie, aussi, pour ses convictions : si cela n'avait tenu qu'à lui, jamais un tel scénario n'aurait été envisageable. Parmi tous les pilotes de la grille, le pilote Red Bull a été, et est toujours, l'un des plus fervents opposants aux "Sprints". Le Néerlandais a la F1 dans les gênes et c'est la raison pour laquelle il n'a pas apprécié qu'on touche à l'ADN de la discipline.
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Verstappen champion au Qatar si….
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Et n'allez surtout pas croire que le "glorieux" samedi qu'il s'apprête probablement à vivre y changera quelque chose. "Je préfère toujours le format de course habituel, a-t-il assuré jeudi face aux médias. Je pense que c'est un peu plus excitant." Pour lui - et certainement bien d'autres - le sprint enlève une partie de ce qui fait le sel de la course. Avoir une idée assez claire de la hiérarchie le samedi, c'est dénuer le dimanche de son intérêt.
En revanche, cela ne l'empêchera pas d'apprécier ce troisième titre à sa juste valeur, acquis au cours de l'une des plus grandes dominations saisonnières de l'histoire. De toute façon, Verstappen n'a jamais accordé beaucoup d'importance à la manière. Et sur ce plan, il est aligné avec son écurie et son patron Christian Horner : "Peu importe quand nous remporterons ce titre, a simplement glissé le dirigeant britannique. Ce qui compte, c'est que nous le gagnions."
Des lunettes de soleil dimanche ?
Et après tout, s'adjuger une troisième étoile un samedi aura au moins le goût de la nouveauté. "La position dans laquelle nous sommes en tant qu'équipe est très différente, a analysé le pilote de 26 ans dans des propos relayés par Sky Sports, après avoir été interrogé sur la différence de sensations entre cette saison et la cuvée 2021. La voiture est bien meilleure qu'auparavant. Finalement, j'aime les deux. J'ai aimé devoir me battre jusqu'au bout, mais j'apprécie aussi ce que je fais maintenant. Je pense que gagner de différentes manières est quelque chose de beau."
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Verstappen, le mal aimé : "Il lui manque une dimension au-delà du sport"
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Les célébrations, elles, risquent d'être quelque peu amputées, puisque son équipe et lui-même devront dans tous les cas préparer la course de dimanche. La semaine dernière, après la démonstration de "Super Max" à Suzuka, les caméras ont justement capté un drôle d'échange entre le pilote et l'un des mécaniciens de l'écurie. "S'il te plaît, pas [de titre] lors du sprint, a glissé ce dernier.- Pourquoi pas ?, a interrogé le Néerlandais. - On ne peut pas être saoul le samedi. - Tu n'auras qu'à mettre des lunettes de soleil dimanche."
Jeudi, Verstappen a tout de même admis qu'il était "difficile" de planifier des célébrations dès le samedi, "car il y a une course à gagner dès le dimanche." L'exigence du bonhomme devrait pousser tout le monde à garder son sérieux au moins jusqu'à dimanche soir. Mais dans le clan Red Bull, et dans la nuit du Qatar, on apercevra peut-être des lunettes de soleil.
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