Sans grande illusion

Chaque jour, du 30 juillet au 8 août, retrouvez la présentation de l'équipe de France dans chacun des sports suivants:

- Gymnastique: Jeudi 7 août
- Athlétisme: vendredi 8 août

Déjà en ligne:
Cyclisme: Mieux qu'Athènes?
Natation: Le grand Bleu?
Equitation: La France au petit trot
Tennis: Les Bleus sans leader
Voile: A toute vapeur !
Canöe-Kayak: Estanguet aux portes de l'Histoire
Escrime: Tradition oblige
Boxe: Thomas en quête d'or
Judo: Un kimono à redorer

Chaque Jeux Olympiques apporte son lot de belles surprises. Des médailles que l'on n'attend vraiment pas, encore moins lorsqu'elles sont en or. Ce fut le cas en 2004 quand Emilie Le Pennec est devenue la première championne olympique de l'histoire de la gymnastique française. A Athènes, la Bretonne de 16 ans seulement s'est imposée aux barres asymétriques, devant la Russe Svetlana Khorkina, surnommée la Reine des barres, avec une note de 9.687. Comment? En réalisant son spécial, le DEF, une difficulté qui consiste à lâcher la barre supérieure, faire une vrille et rattraper cette même barre.

Triple vice-champion d'Europe aux parallèles (2008, 2006, 2005), Yann Cucherat sera la meilleure chance de médaille française. Aux barres parallèles et peut-être à la barre fixe. Le Lyonnais a obtenu un beau 16,00 aux derniers championnats de France, juste derrière le champion du monde de la spécialité, le Slovène Mitja Petkovsek (16,025). Une note encourageante pour celui que se nomme "le Poulidor de la gymnastique" et qui avait pris la 6e place à cet agrès aux Jeux d'Athènes et de Sydney. Yann Cucherat sait que pour surprendre, il devra "tout tenter et partir d'une note technique élevée: au minimum 6,9".

A Athènes, alors qu'elle n'avait que 16 ans, Marine Debauve avait terminé 7e du concours général. Une belle surprise. L'année suivante, elle était devenue la première championne d'Europe au concours général de l'histoire de la gymnastique féminine française, en Hongrie. A Pékin, il lui sera difficile de monter sur le podium mais elle a une chance à saisir à la poutre. Un seul doute subsiste. Comment aura-t-elle gérer son absence volontaire du haut niveau de deux ans, entre septembre 2005 et septembre 2007?

Avec 8 athlètes sur 12 qui participent à leurs premiers Jeux Olympiques, il ne faut pas attendre de miracle de la part de l'équipe de France. Et si elle ramène une médaille ce sera déjà positif. Deux, c'est presque inimaginable même si une surprise à la Le Pennec n'est jamais à exclure. Elle pourrait venir de Marine Debauve (voir révélation ci-dessus) ou de Pauline Morel à la poutre. Mais c'est sans conteste Yann Cucherat (barre fixe, barres parallèles) qui doit permettre aux Bleus de ne pas revenir fanny, ce qui n'est jamais arrivé à la gymnastique tricolore à chaque fois qu'elle a participé à des JO.

Messieurs: Thomas Bouhail, Benoît Caranobe, Yann Cucherat, Dimitri Karbanenko, Danny Pinheiro Rodrigues, Hamilton Sabot.

Dames: Marine Debauve, Laetitia Dugain, Kathleen Lindor, Pauline Morel, Marine Petit, Cassy Vericel.

Trampoline: Grégoire Pennes