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MotoGP - Pourquoi Fabio Quartararo (Yamaha) est le grandissime favori au titre de champion du monde

Julien Pereira

Mis à jour 01/06/2021 à 21:30 GMT+2

MOTOGP - Solidement installé en tête du Championnat du monde, Fabio Quartararo (Yamaha Factory) est le favori pour le titre. Comme l'année dernière, pensez-vous ? Oui. Mais cette fois, le Français a bien plus de certitudes et l'ascenseur émotionnel qu'il a vécu en 2020 y est pour quelque chose. Surtout, sa marge sur la concurrence est plus grande.

Fabio Quartararo (Yamaha Factory) après sa victoire au Grand Prix d'Italie, le 30 mai 2021

Crédit: Imago

Ne lui demandez surtout pas de faire les calculs. Fabio Quartararo (Yamaha Factory) a déjà vécu une saison suffisamment frustrante pour décliner les comptes d'apothicaires. Il n'empêche, le Français évolue dans un contexte bien plus favorable qu'il y a un an, lorsqu'il était vite devenu l'un des favoris au titre.
Après six Grands Prix, le prodige niçois a déjà décroché autant de succès que sur l'ensemble de l'exercice précédent, et son avance de 24 points sur Johann Zarco en tête du Championnat du monde est sensiblement supérieur à l'écart maximal qu'il avait été capable de creuser en 2020 (17). Voilà pour les mathématiques qui, au fond, ne constituent qu'une petite partie des signaux positifs entourant sa quête de titre.
"El Diablo" a énormément appris de sa première saison dans la peau d'un candidat à la couronne. L'hiver dernier, le pilote de 22 ans s'est entouré d'un spécialiste pour mieux appréhender l'évolution de la charge mentale. "J'ai bien travaillé avec mon psy, expliquait-il il y a quelques semaines. J'ai le sentiment que tous les exercices qu'il m'a donnés m'aident à rester calme."
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Fabio Quartararo (Yamaha Factory) lors des essais libres du Grand Prix d'Italie, le 28 mai 2021

Crédit: Getty Images

Très émotif par nature, comme il l'a encore souligné dimanche après sa victoire et un week-end particulièrement sombre pour l'ensemble du paddock, Quartararo sait maintenant gérer les fluctuations. Et ça se voit : ses joies sont moins explosives, ses peines moins déchirantes.

Quartararo a progressé, Yamaha aussi

Le pilote tricolore n'est plus submergé par des événements déstabilisants. Au Mans, dans des conditions climatiques qu'il n'apprécie pas, il avait accroché un podium avec un bras encore endolori, deux semaines après avoir été privé d'un succès évident par un syndrome des loges. Au Mugello, il est parvenu à un niveau de concentration très élevé malgré un contexte très lourd.
Plus fort dans la tête, Quartararo l'est aussi sur sa machine. "Quand la moto n'était pas performante, je pensais toujours à des choses négatives, notait-il. J'ai totalement changé ça. Toujours penser positif, c'est génial." Et ce n'est pas tout à fait dans les habitudes de son coéquipier Maverick Viñales, dont les résultats ne sont pas convaincants.
Les progrès de Quartararo coïncident aussi avec ceux de Yamaha. Le constructeur japonais a résolu le problème de valves défectueuses qui avait considérablement affecté les performances de la machine tout au long de la saison dernière. Contrainte par le règlement, la firme aux trois diapasons n'a pu combler une plus grande partie du déficit de puissance de son moteur mais elle a trouvé d'autres axes de développement.
Elle a enfin adopté le fameux "holeshot device", un dispositif permettant de mieux contrôler la traction. "Maintenant, on n'a plus d'excuses, lâchait le Français avant le Grand Prix d'Italie. Je n'ai cessé de pousser les ingénieurs depuis le Qatar [...]. Ils veulent vraiment bien faire pour nous offrir la meilleure moto possible."

Les Ducatistes, Mir, Marquez...: l'écart sur ses rivaux est plus grand

Cette osmose fut l'une des clés des succès de Jorge Lorenzo, dont le style de pilotage a toujours inspiré le Français. La manière et le rythme métronomique avec lesquels il a dominé l'épreuve italienne a d'ailleurs beaucoup plu au triple champion du monde (2010, 2012, 2015), qui ne cesse de répéter, au fil des vidéos qu'il diffuse sur les réseaux sociaux, que le Niçois était le seul à avoir compris comment dompter la M1. Là où Viñales, lui, tente encore d'adapter la machine à son style, et non l'inverse.
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Fabio Quartararo (Yamaha) lors de la qualification du Grand Prix d'Italie, le 29 mai 2021

Crédit: Imago

L'Espagnol n'est pas le seul rival à manquer de certitudes pour chahuter Quartararo. Ducati a mis au point le prototype le plus performant mais son armada roule en bande désorganisée. Jack Miller et Francesco Bagnaia alternent l'excellent et le décevant.
Le champion du monde en titre Joan Mir (Suzuki) retrouve une forme de régularité mais elle ne devrait pas être suffisante cette fois-ci. Marc Marquez (Honda) n'est pas encore redevenu lui-même et part de très loin. Finalement, l'autre candidat le plus fiable demeure Johann Zarco. Le seul que Quartararo n'a pas encore breaké au championnat.
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