Sportifs de l'année 2022 - Classement international - Remco Evenepoel à la 3e place

Sport : Cyclisme
Pays : Belgique
Nombre de points : 114
Meilleur classement : 1er
Classement 2021 : Non classé

Si 2020 et 2021 furent marquées du sceau de la tempête Pogacar, c'est l'ouragan Evenepoel qui a tout emporté, du moins ce qui était sur son passage, en 2022. Du haut de ses 15 succès, le jeune Belge, car il n'aura que 23 ans dans moins d'un mois (le 25 janvier), n'est seulement devancé que par son alter-ego slovène (16). La doublette devance une tripotée de sprinteurs, de Jakobsen à Philipsen, preuve de son incroyable régularité tout au long de la saison.

L'un comme l'autre allient qualité à quantité. Puisque c'est Remco Evenepoel qui nous intéresse ici, on mettra le Slovène de côté. Le Belge lui a coché toutes les cases. Ou plutôt toutes ses cases. Non il n'a pas remporté le Tour de France, pas plus que le Tour d'Italie, ces objectifs viendront en temps voulu, dès 2023 pour le Giro, dans son agenda.

Mais en 2022, Evenepoel lorgnait Liège-Bastogne-Liège et le Tour d'Espagne. Deux courses dont il a évidemment triomphé. D'abord, La Doyenne des classiques, marquée par la terrible chute de Julian Alaphilippe. Le Français aurait-il pu accompagner son coéquipier, et ami, dans son entreprise de démolition au sommet de La Redoute ? Rien n'est moins sûr. Evenepoel a dompté Liège-Bastogne-Liège à l'ancienne en faisant de sa côte mythique le terreau de son succès dans un numéro solo ahurissant.

Et que dire de son Tour d'Espagne ? Le gamin n'a pas été impressionné par la liste de ses rivaux et pris la course en main à chaque fois qu'il a pu. Jour après jour, on devinait des obstacles que certains imaginaient insurmontables pour son âge, ses qualités. Il les a avalés tantôt avec classe, tantôt avec sérénité. C'est la marque Evenepoel. Moins décoiffant que Pogacar, quoique, mais terriblement implacable.

Et que dire du bouquet final ? Quatorze jours après avoir remporté son premier grand tour, le Belge piégeait l'équipe de France et les autres pour s'offrir le championnat du monde en Australie. Fantastique doublé pour un fantastique gamin qui a, évidemment, encore faim. Ce sera le Tour d'Italie en 2023 et, sans doute, le Tour de France l'année suivante.

12 mars : La douche froide. Tirreno-Adriatico 2022 met aux prises Remco Evenepoel et Tadej Pogacar. Avant la 6e étape, la reine de la semaine, les deux ne sont séparés que par neuf secondes. Mais à Carpegna, Evenepoel prend l'eau et concède quatre minutes à son rival. Il a encore du boulot.

24 avril : C'est peut-être l'image qui restera de sa saison. Une attaque "nucléaire" sur le sommet de la Côte de la Redoute et cette roue arrière qui se lève. Une trentaine de bornes plus loin, il remporte Liège-Bastogne-Liège, le premier Monument de sa carrière. En solitaire et avec la manière, évidemment.

30 juillet : La Clasica San Sebastian va bientôt devenir "sa" course. Déjà vainqueur au Pays basque pour sa première course World Tour en 2019, Evenepoel bisse en 2022. L'an prochain, il pourrait déjà devenir co-recordman de victoires avec Marino Lejarreta.

11 septembre : Ce jour-là, Madrid salue Alejandro Valverde, bientôt retraité. Pendant ce temps-là, la Belgique fait allégeance à Remco Evenepoel, premier vainqueur belge sur un grand tour depuis Johan De Muynck (Giro 1978). 44 ans d'attente, c'est long pour le pays d'Eddy Merckx.

25 septembre : Un modèle du genre. Il y avait eu, en 2020 et 2021, les deux aventures de Julian Alaphilippe. Celle de 2022 pour Remco Evenepoel ne fait pas tâche à côté. Parfait tactiquement, le gamin a placé deux banderilles. L'une pour provoquer une première décision à 70 km de l'arrivée, l'autre pour s'isoler à 26 km du but. Du Graal même pour lui. Il n'avait pas besoin de ce maillot irisé mais Evenepoel sera d'autant plus scruté en 2023.