"Mon profil ne l'intéressait pas du tout" : Jonathan Danty, de recalé à incontournable

ParSimon Farvacque

Mis à jour 30/09/2023 à 12:00 GMT+2

Fabien Galthié n'a pas toujours été séduit par le "profil" de Jonathan Danty, comme ce dernier l'a révélé dans un entretien diffusé vendredi sur TF1. Mais le centre rochelais – au Stade Français à l'époque des doutes émis selon ses dires par son sélectionneur – est depuis devenu un cadre du XV de France. Une histoire d'opportunité et d'évolution qui font de lui un atout des Bleus dans le Mondial.

Perforateur, gratteur, complémentaire de Gaël Fickou : Jonathan Danty est une arme incontournable du XV de France. Mais sans doute pas celle sur laquelle Fabien Galthié comptait le plus, il y a quatre ans, au début de son mandat. Le trois-quarts de 30 ans (24 sélections) s'est ainsi remémoré, dans un entretien diffusé vendredi soir sur TF1, la période où il ramait pour revêtir le maillot tricolore.

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"Au tout début, j'étais en dehors des radars de l'équipe de France. J'ai encore le souvenir de Fabien [Galthié] qui était passé au Stade Français et avait discuté avec Gonzalo [Quesada] et Julien Arias, en leur disant que mon profil ne l'intéressait pas du tout", raconte celui qui a quitté le club de la capitale pour La Rochelle, en 2021. Des propos qui font écho à ceux de son sélectionneur.

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J'ai répondu présent au bon moment

Galthié a refusé de cantonner Danty à un registre, avant France-Namibie (96-0) : "Je ne peux pas le caser dans un 'profil de joueur'". Sa vision du cubique n°12 n'est plus celle d'un archétype, avec ce que cela implique de réducteur. "C'est quelqu'un qui s'est construit et qui a aidé notre équipe à se construire", salue-t-il même. "Je pense que j'ai réussi à leur donner tort" sourit l'intéressé, qui a signé un doublé contre les Namibiens, pour ses premiers pas en Coupe du monde.

Crédité de quatre capes en 2016, d'aucune en 2017, 2018 et 2019, Jonathan Danty (1,81m et 110kg) a refait surface et grandi durant l'ère-Galthié, de son propre fait. Puis il a eu à prendre une place d'autant plus prépondérante qu'elle était laissée vacante par Virimi Vakatawa – qui reprend sa carrière avec Bristol – dont l'histoire avec le XV de France a été stoppée en raison d'une anomalie cardiaque, il y a un an. Depuis, Danty est naturellement devenu une pièce centrale.

Moins électrique mais encore plus puissant, il a comblé un manque avec opportunisme. "Il y a toujours un peu de chance (à avoir) dans une carrière (…) J'ai répondu présent au bon moment", se félicite le centre rochelais. Son destin n'était pas tout tracé, mais il peut être glorieux. Cet habitué des chemins tortueux risque d'être ô combien précieux, pour le potentiel quart face à l'Afrique du Sud qui se profile pour les Bleus, à condition de ne pas buter sur l'Italie, vendredi à Lyon.

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