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US Open 2021 - Un duel d'anthologie et une polémique, Andy Murray et Stefanos Tsitsipas ont lancé le tournoi !

Laurent Vergne

Mis à jour 31/08/2021 à 12:48 GMT+2

US OPEN 2021 - Vous n'avez pas eu le courage de passer une nuit blanche ? Qu'à cela ne tienne, "Good morning Flushing" est là pour vous raconter tout ce qu'il s'est passé en fin de soirée et dans la nuit à New York. Au-delà du début d'hécatombe dans le clan français, c'est surtout le duel entre Stefanos Tsitsipas et Andy Murray qui a retenu l'attention. Avec une grosse polémique en prime.

Stefanos Tsitsipas - Good Morning Flushing

Crédit: Eurosport

L'histoire du jour

C'était l'affiche la plus affriolante de cette première journée sur le papier. D'un côté, Stefanos Tsitsipas, numéro 3 mondial, un des plus beaux fleurons de la jeune génération. De l'autre, Andy Murray, ex-numéro un mondial et ancien vainqueur du tournoi. Dans le contexte actuel, un monde aurait pu, aurait dû séparer les deux hommes, mais quand son corps veut bien le laisser en paix, Murray demeure un formidable joueur de tennis et il l'a prouvé sur le plus grand court de tennis du monde.
Tennistiquement, le Britannique a fait plus que jeu égal avec Tsitsipas, allant jusqu'à mener deux manches à une. Sa main reste la plus soyeuse du circuit (ah, ces lobs...) et c'est un bonheur de le (re)voir s'exprimer ainsi après toutes les galères qu'il a pu connaitre. Dans l'attitude, il a été parfait aussi. "I'm not fucking done" ("je ne suis pas fini, putain"), s'est-il invectivé sur le court.
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Bataille royale, poignée de mains glaciale : Tsitsipas - Murray, entre show et froid

Alors, bien sûr, il a coincé physiquement, sans pour autant s'écrouler, et sa défaite en cinq sets et près de cinq heures a relevé d'une forme de logique. Mais on a envie de lui demander de continuer, car il a encore de sacrées belles choses à offrir, et si sa hanche et tout le reste pouvaient rester tranquilles dans les mois à venir, ce ne serait pas une mauvaise chose pour le tennis.
Ce superbe combat a parfaitement lancé cette quinzaine, dont il restera assurément un des moments forts. Car, en prime, il s'est doublé dans sa partie finale d'une polémique dont raffole Flushing Meadows. Passablement agacé par l'attitude de Stefanos Tsitsipas, qui s'est absenté plus de sept minutes à la fin du quatrième set, Andy Murray a râlé et ironisé sur le court avant de critiquer sévèrement le jeune Grec en conférence de presse.
Il faudra bien finir par poser des limites à ce système trop flou, qui permet certains abus. En attendant, la combinaison de ce combat dantesque et de cette tension palpable, symbolisée par la glaciale poignée de mains entre les deux hommes, a donné le ton. L'US Open est parti, et bien parti.

The hit of the night

Grigor Dimitrov a connu son petit succès à l'US Open. Demi-finaliste il y a deux ans, le Bulgare reste capable de coups dont il a le secret. Et pas qu'en revers. La preuve avec cet incroyable coup de défense face à Sam Riffice. Dimitrov s'est imposé en trois sets (6-1, 7-6, 6-3).
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L'incroyable coup de défense-réflexe de Dimitrov !

On a aimé

Revoir du public à Flushing. C'est d'une telle banalité qu'il a fallu le Covid-19 et son horrible huis clos de l'édition 2020 pour nous rappeler à quel point le public fait partie intégrante du spectacle tennistique. Lundi, l'enceinte du Queens a retrouvé sa foule, à l'image de cette photo des spectateurs attendant de rentrer sur le court Arthur-Ashe pour la première session de nuit de la quinzaine. Et ça fait un bien fou. Flushing redevient Flushing.
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Le grand retour du public à Flushing Meadows.

Crédit: Imago

Arthur Rinderknech. C'est peut-être lui, la vraie satisfaction française de cette morne saison bleue. Joueur en progression constante depuis deux ans, Artur Rinderknech est allé chercher au courage sa toute première victoire dans un tournoi du Grand Chelem, et avec la manière. Mené deux sets à rien, pris par les crampes dès le troisième set, il s'est imposé au courage contre Miomir Kecmanovic en cinq manches. Le voilà aux portes du Top 50 à la Race.
La leçon de Carla Suarez Navarro. L'Espagnole a disputé son tout dernier match lundi, s'inclinant logiquement contre Danielle Collins (6-4, 6-2). Mais l'essentiel était ailleurs pour cette grande dame, qui a repris la compétition au printemps après une longue bataille contre le cancer. "Il y a un an, a-t-elle rappelé, j'étais à l'hôpital. Toute cette saison a été un cadeau." Le public du court 5 lui en a offert un en lui réservant une chaleureuse ovation. Méritée. Dans la vie, il y a Victoire et victoire.
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Les adieux de Suarez Navarro : "Il y a un an, j'étais à l'hôpital... Cette saison a été un cadeau"

On n'a pas aimé

Le match de Ugo Humbert. Il n'a sans doute rien d'insoluble, mais il y a un vrai problème en Grand Chelem pour Ugo Humbert. Pour la huitième fois en douze participations, il disparait au premier tour. La troisième de suite cette année. Et s'il n'a pas toujours été gâté par le tirage au sort, il affrontait cette fois un qualifié en la personne de Peter Gojowczyk. Battu en cinq sets, il est apparu amorphe. Une vraie déception, d'autant que son tableau était intéressant avec Cristian Garin comme tête de série sur la route des huitièmes.
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Un petit tour et puis s'en va (déjà) : la défaite de Humbert face à Gojowczyk en images

Le carnage dans les rangs français. Au-delà du cas Humbert, c'est tout le clan français qui a pris cher lundi. Seuls Arthur Rinderknech et Adrian Mannarino (qui affrontait... Pierre-Hugues Herbert) sont passés chez les hommes, ainsi que Caroline Garcia chez les femmes. Mais Mladenovic, Cornet, Humbert, Paire, Halys, Hoang, Gasquet et donc Herbert sont restés sur le carreau. Trois sur onze, le bilan n'est pas brillant. Mais pas surprenant, malheureusement...
Nick Kyrgios. Là aussi, l'affiche avait quelque chose d'attirant. Mais face à Roberto Bautista Agut, Nick Kyrgios n'a tenu qu'une poignée de jeux avant d'être complètement débordé par l'Espagnol, beaucoup trop solide pour lui. Kyrgios a surtout discuté avec l'arbitre, pour une sombre histoire de positionnement de serviette.
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Un tweener et une amortie pour conclure : le show Kyrgios est lancé

Mais en dehors de rares fulgurances, il n'a été qu'un fantôme sur le Louis-Armstrong. C'est un peu triste de le voir comme ça. Finalement, sa plus notable intervention du jour s'est tenue deux heures avant son match, sur Instagram, lorsqu'il a répondu à un post sur la polémique Tsitsipas sur les "pauses toilettes", en se demandant combien de fois par jour le Grec avait besoin de faire la grosse commission. C'est bien, mais on aurait aimé le voir briller dans un autre registre.

Juste pour savoir

Est-il vraiment possible d'éviter de boucler cette saison de Grand Chelem sans un seul Français ou une seule Française en seconde semaine ?
Stefanos Tsitsipas est-il tout doucement en train de se mettre une partie du circuit à dos ? L'épisode du "toilet break" de ce lundi succédant à celui de Cincinnati qui lui avait déjà valu un gros coup de gueule d'Alexander Zverev, la question va finir par se poser.
Si le tie-break au dernier set n'existait pas à l'US Open, combien de temps auraient joué Rebeka Masarova et Ana Bogdan ? Auraient-elles seulement fini leur match ? L'Espagnole l'a emporté 6-7, 7-6, 7-6, 11-9 au jeu décisif du dernier set, après 3h40 de match. A propos de marathon, c'était sans doute le plus dingue du jour...
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3h40 (!) pour se départager : Rebeka Masarova a fini par triompher d'Ana Bogdan

La stat de Jeu, Set et Maths

Le tennis espagnol pleure l'absence prolongée de Rafael Nadal, mais il a de la ressource. Carlos Alcaraz, 18 ans, a balayé Cameron Norrie, tête de série numéro 26, en trois sets (6-4, 6-4, 6-3). Il a désormais gagné au moins un match dans chacun des quatre tournois du Grand Chelem.
A à 18 ans, 3 mois et 25 jours, Alcaraz est le 5e plus jeune joueur de l'ère Open à signer cette performance. Et il est plutôt en très bonne compagnie puisqu'il figure derrière :
  • Bjorn Borg - 17 ans 6 mois et 20 jours
  • Boris Becker - 17 ans 9 mois et 5 jours
  • Goran Ivanisevic - 17 ans 11 mois et 15 jours
  • John Alexander - 18 ans 1 mois et 24 jours

La décla du jour : Andy Murray

Comment pourrait-il en être autrement ? Passablement énervé, l'Ecossais n'y est pas allé de main morte envers Stefanos Tsitsipas, à qui il a reproché ses pauses répétées, et particulièrement celle, interminable (plus de sept minutes) à la fin du quatrième set. "J'ai perdu du respect pour lui", a lancé Murray. "Il a abusé de toutes ces règles qui permettent de casser le rythme du match. Ce n'est pas un hasard s'il a pris toutes ces pauses quand j'allais servir ou quand je le mettais en difficulté, comme sur son service à 0-30, quand je menais deux sets à un", a-t-il ajouté.
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Murray ne décolère pas : "Il prend 20 minutes pour aller aux toilettes"

L'affiche de mardi : De Minaur - Fritz

Nous aurions évidemment pu vous parler des premiers pas d'Alexander Zverev ou du début de la quête de Novak Djokovic, à sept matches et autant de victoires d'un légendaire Grand Chelem. Tous deux sont programmés sur le court Arthur-Ashe. Mais, quitte à paraître bêtes en cas de malheur (pour eux), on se dit qu'on aura tout le temps d'évoquer ces deux-là.
Non, l'affiche la plus "sympathique" de mardi, c'est peut-être du côté du court Louis-Armstrong, en session de nuit, qu'il faut la trouver. Alex De Minaur y affrontera la nuit prochaine Taylor Fritz. L'opposition de styles entre deux joueurs aux profils radicalement opposés fait envie. Le jeune Australien, énorme bagarreur, aime les ambiances surchauffées et il pourrait être servi pourvu que Fritz se mette au diapason et parvienne à jouer avec le public.
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Nadal, Federer et Serena absents : l'US Open 21 historique avant même de commencer

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