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La Vuelta 2021 : Casting de choix, décor idéal... le Tour d'Espagne, feuilleton immanquable de la fin d'été

Raphaël Brosse

Mis à jour 17/08/2021 à 14:06 GMT+2

TOUR D’ESPAGNE 2021 - Le départ du troisième et dernier grand tour de la saison sera donné ce samedi, à Burgos. Si elle suscite d’ordinaire moins d’intérêt et d’engouement que le Tour de France ou le Giro, la Vuelta aura, cette année sans doute plus qu’à l’accoutumée, de sérieux arguments à faire valoir. Présentation du feuilleton qui va animer les derniers jours de l’été.

Mikel Landa (Bahrain-Victorious), Romain Bardet (DSM), Egan Bernal (INEOS-Grenadiers), Primoz Roglic (Jumbo-Visma), Arnaud Démare (Groupama-FDJ) / Tour d'Espagne 2021

Crédit: Eurosport

Le contexte était certes particulier. Mais cette nouvelle programmation en disait long. En 2020, dans un agenda cycliste complètement bouleversé par la crise du Covid-19, le Tour de France était malgré tout parvenu à se tailler la part du lion en reportant son grand départ à la fin août, en plein été indien. Le Giro s’était, lui, trouvé un créneau en octobre. Quant à la Vuelta, elle avait été reléguée à l’extrême limite du calendrier (20 octobre-8 novembre), dans la fraîcheur, pour ne pas dire la froideur, des courtes journées d’automne. Tout au bout d’une saison sans nulle autre pareille.
Né en 1935, le Tour d’Espagne est plus jeune que son grand frère français et son cousin italien, qui jouissent d’un prestige indéniable et d’un engouement populaire qui ne s’est jamais érodé au fil de leur riche histoire. La Vuelta, qu’on se le dise, est pourtant tout sauf un grand tour au rabais. Ce samedi, les coureurs partiront de la cathédrale de Burgos pour arriver, dans trois semaines, devant celle de Saint-Jacques-de-Compostelle. D’un lieu saint à l’autre, le parcours sera long de 3 417km. Et il ne devrait aucunement ressembler à un chemin de croix. Bien au contraire.
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Bernal, Roglic, Landa… Plateau premier choix

Tout d’abord parce que le casting de cet ultime feuilleton estival a de quoi faire saliver n’importe quel amateur de cyclisme. Tadej Pogacar (UAE Emirates) ne sera pas là, c’est vrai, mais on pourra notamment compter sur Egan Bernal (INEOS-Grenadiers) pour animer la course. Lauréat du Giro en mai dernier, l’homme de Zipaquira peut, à 24 ans seulement, rejoindre le cercle très fermé des vainqueurs des trois grands tours. Double tenant du titre, Primoz Roglic (Jumbo-Visma) entend cependant conserver son bien.
La passe d’armes entre ces deux favoris promet d’autant plus qu’ils pourront chacun s’appuyer sur une équipe très compétitive. Aux côtés du Colombien, on notera la présence du champion olympique Richard Carapaz, du régulier Adam Yates et de la curiosité Tom Pidcock, qui va délaisser son VTT pour découvrir sa première course de trois semaines. L’escorte du Slovène sera pour sa part composée entre autres de Sepp Kuss et de Steven Kruijswijk, dont les qualités ne sont plus à démontrer.
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Richard Carapaz, Egan Bernal et Tom Pidcock (INEOS-Grenadiers) / Tour d'Espagne 2021

Crédit: Getty Images

Deux autres équipes auront de quoi animer ce Tour d’Espagne, en général moins contrôlé et donc plus débridé que son équivalent hexagonal. Comme à son habitude, la Movistar se présentera avec a minima deux leaders, Enric Mas et Miguel Angel Lopez, sans occulter l’inoxydable Alejandro Valverde (41 ans). Nos regards attentifs se tourneront aussi vers la Bahrain-Victorious. Non pas en raison de sa nouvelle tunique au design pour le moins étonnant mais pour le CV de ceux qui la porteront, de Mikel Landa à Damiano Caruso en passant par Wout Poels et Mark Padun, surprenant double vainqueur d’étapes sur le dernier Dauphiné.

Bardet, Martin, Démare : objectifs distincts, ambitions légitimes

Au milieu de cette lutte qui s’annonce intense, pour le maillot rouge comme pour les bouquets, les coureurs français ont assurément de quoi tirer leur épingle du jeu. À commencer par Romain Bardet (DSM), qui a fait l’impasse sur la course en ligne des Jeux Olympiques pour se focaliser sur cette Vuelta. Le grimpeur auvergnat ne souhaite pas faire du classement général une priorité, et on peut évidemment compter sur lui pour montrer un visage offensif quand la route s’élèvera ou - ce ne serait pas la première fois - pour semer la zizanie dans une descente périlleuse.
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Guillaume Martin (Cofidis) sera, au contraire, davantage concentré sur le général. Très en vue sur le dernier Tour de France (8e au final), le Normand espère terminer dans le Top 10 et, si possible, décrocher une victoire d’étape. Revanchard après une Grande Boucle qu’il n’avait pu finir, Arnaud Démare (Groupama-FDJ) débarque aussi avec l’intention de lever les bras, convaincu d'avoir de réelles possibilités de briller au sprint sur les routes espagnoles.
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Un parcours propice au spectacle

Ces routes espagnoles, justement, ont été sciemment choisies pour favoriser une course de mouvements. C’est en effet un autre atout majeur (et pas des moindres) de la Vuelta : son parcours est accidenté, souvent, très escarpé, parfois, mais rarement tout plat. De quoi inciter les attaquants à passer à l’action et, donc, favoriser le spectacle. Le premier chrono, un court prologue urbain dans Burgos, permettra aux coureurs de vite entrer dans le vif du sujet. Le dernier, prévu lors de la 21e étape, pourrait rebattre toutes les cartes dans l’optique de la victoire finale.
Entretemps, il y aura des classiques, comme les lacs de Covadonga (précédés d’une double ascension de la Collada Llomena). Nous découvrirons avec effroi le Gamoniteiro, nouveauté dénichée par les organisateurs et dont les pourcentages (14,6km à 9,8%) n’ont pas grand-chose à envier à l’Angliru. Nous aurons également droit à un "mini Liège-Bastogne-Liège" la veille de l’arrivée, qui ravira à n’en pas douter baroudeurs et puncheurs. Le décor est planté mais, comme dit l'adage, ce sont les coureurs qui font la course. Alors, messieurs, à vous de jouer.
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Le profil de la 18e étape : 14,6 km à 9,8%, un interminable mur pour conclure

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