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Euro féminin 2022 - Equipe de France : "Avec notre résultat, pas mal d'équipes nous attendent désormais"

Cyril Morin

Mis à jour 13/07/2022 à 13:41 GMT+2

EURO 2022 - Brillantes face à l'Italie (5-1), les Bleues ont parfaitement débuté leur Euro avec une pancarte d'outsider principal dans le dos. Mais, à les écouter, impossible de s'enflammer. D'autant qu'un début aussi canon n'a rien d'une rareté pour elles en grandes compétitions. Reste que l'impression dégagée pousse à l'optimisme et a impressionné l'Europe.

Les Bleues au-dessus de la mêlée ? "Et elles ont une marge de progression..."

Elles étaient attendues au tournant. Elles jouaient en dernière, bien après les Anglaises, les Norvégiennes ou les Néerlandaises. Elles affrontaient l'équipe censée être la plus enquiquinante du groupe D. Elles n'étaient pas toutes sûres d'arriver dans les meilleures dispositions physiques. Et pourtant : les Bleues ont étrillé l'Italie (5-1) à la manière d'une vulgaire nation de seconde zone, à la faveur d'une première période enchanteresse, sûrement l'une de leurs meilleures en grande compétition internationale.
De quoi se laisser griser ? C'est mal connaître Corinne Diacre et les joueuses qui ont adhéré à sa vision des choses. "Ce n'est que la première des six marches qu'on s'est fixées, estimait déjà Diacre dimanche depuis le New York Stadium. On s'est fixé un objectif. On n'est pas favori, mais on a de l'ambition. Il faut rester humbles, mais déterminées et rester concentrées". Trois mots qui sont revenus constamment en bouche de ses joueuses les heures qui ont suivi.
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"Geyoro, l'arme offensive inattendue mais révélatrice du potentiel offensif incroyable des Bleues"

Habituées des débuts réussis

"On ne va pas se prendre pour d'autres personnes", a avancé une Charlotte Bilbaut perfectionniste lundi au camp de base d'Ashby-de-la-Zouch. "Il faut continuer comme ça, a-t-elle expliqué. Il faut améliorer ce qu'il n'a pas été sur la deuxième période. Sur le match, tout n'a pas été parfait. On va s'appuyer sur ce qui n'a pas très bien fonctionné en deuxième période pour les appliquer jeudi. Avec notre résultat, pas mal d'équipes nous attendent désormais. C'est à nous de rester focus".
"On avait dit en 2007 qu'on avait un groupe facile, on a galéré face à l'Islande, l'Autriche et la Suisse, donc il faut garder l'humilité", expliquait aussi Wendie Renard dimanche. En se référant à un autre temps. Parce qu'au fond, des démarrages canons, elles en ont connu quelques-uns ces dernières années. Hormis la défaite inaugurale lors des JO 2012, les Bleues ont pris l'habitude de bien commencer leurs compétitions. En 2019, c'est dans un Parc des Princes enthousiaste qu'elles avaient corrigé la Corée du Sud (4-0).
  • JO 2012 : Défaite contre les Etats-Unis (4-2)
  • Euro 2013 : Victoire contre la Russie (4-1)
  • Coupe du monde 2015 : Victoire contre l'Angleterre (1-0)
  • JO 2016 : Victoire contre la Colombie (4-0)
  • Euro 2017 : Victoire face à l'Islande (1-0)
  • Coupe du monde 2019 : Victoire contre la Corée (4-0)
Mais ces entames n'avaient peut-être pas eu autant d'écho que celles de dimanche. Parce que, sur ce coup-là, l'Europe a clairement entendu le message. "Je suis encore sous le choc", écrivait notamment le reporter du Guardian dans son live du match face à l'Italie. "La France a clairement envoyé un message, on n'en parlait pas forcément beaucoup avant ce tournoi mais, là, les choses ont changé. [...] Je dirais même que la France et l'Allemagne ont été les nations les plus impressionnantes jusqu'à présent".
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Toletti, Geyoro et Katoto se sont amusées contre l'Italie

Crédit: Getty Images

Deuxième favorite derrière l'Angleterre ?

Avant l'Euro, le fournisseur statistique Gracenote avait placé les Bleues comme troisième favorite à la victoire finale, derrière l'Angleterre et la Suède. A la fin des premiers matches, la cote française avait été boostée, faisant grimper les Bleues d'une position dans ce modèle théorique. Preuve que l'onde de choc de Rotherham s'est propagée dans le Royaume. Mais c'était avant le match surréaliste des Anglaises lundi face à la Norvège (8-0). Depuis, en Angleterre, ça fanfaronne.
C'est presque tant mieux pour les Bleues. Car plutôt que de se comparer, elles vont surtout devoir suivre leur propre chemin. "Les comparaisons sont toujours piégeuses, avançait d'ailleurs Elise Bussaglia à L'Equipe. On verra par la suite, il faut surtout qu'elles se focalisent sur elles et sur les matches qui arrivent. Elles ont fait une très bonne entame, une première mi-temps quasiment parfaite, et c'est très bien. Maintenant, il faut essayer d'assurer la première place en gagnant le match qui arrive. On n'est qu'au début". Mais on a déjà hâte de connaître la fin.
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