Ligue Europa – Face au Shakhtar Donetsk, l’OM espère rebondir

L’Olympique de Marseille n’en finit plus de décevoir, cette saison. Et avant de défier ce jeudi à Hambourg (18h45) le Shakhtar, exilé de Donetsk pour les raisons que l’on connaît, le tableau apparaît déjà bien terne pour un mois de février. Éliminé sans gloire en seizièmes de finale de Coupe de France par le Stade rennais, empêtré dans ce que Gennaro Gattuso a lui-même appelé une "mini-crise" en Ligue 1, l’OM fonce droit vers une nouvelle saison blanche, quoique bien plus triste que les précédentes.

Car là où Jorge Sampaoli et Igor Tudor avaient réussi à produire un jeu attrayant, à embarquer tout un effectif dans un projet de jeu gourmand mais excitant, l’OM de "Ringhio" peine à remuer les entrailles des supporters olympiens. Depuis l’été 2023, il est bien compliqué de se satisfaire de quoi que ce soit en Provence. Au beau milieu de la grisaille – de la noirceur – ambiante, quelques rencontres ont tout de même apporté l’éclaircie à Marseille.

Le match nul ébouriffant à Amsterdam (3-3) au mois de septembre, pendant que la direction du club naviguait en pleine tempête au moment du départ de Marcelino. Les deux victoires coup sur coup contre l’AEK Athènes. La renaissance de Pierre-Emerick Aubameyang dans un match retour enflammé au stade Vélodrome contre l’Ajax (4-3). A chaque fois, l’OM a souri et fait sourire. Même lors du dernier match perdu face à Brighton (1-0), quand il a été surclassé dans le jeu, il a gardé un tant soit peu d’allure. "Je ne voulais pas faire de catenaccio, je voulais presser, prendre quelques risques", avait alors reconnu Gennaro Gattuso.

Cette exception européenne qui fait foi depuis le début de la saison ne réduit en rien la menace que représente le club ukrainien, passé proche de la qualification en huitièmes de finale de Ligue des champions. Pour contrarier les plans donetskiens, l’OM devra donc s’appuyer sur les quelques bonnes nouvelles qu’on a pu lui trouver ces dernières semaines. Leurs recrues hivernales, comme Faris Moumbagna et Quentin Merlin, seuls décisifs face à Metz la semaine passée pour leurs premiers pas au stade Vélodrome.

Chancel Mbemba et tous les joueurs ayant participé à la Coupe d’Afrique des nations en sont revenus ; Iliman Ndiaye, Ismaïla Sarr, Azeddine Ounahi ont quitté l’aventure continentale pleins de frustration. Ils doivent se servir de ce rendez-vous européen pour retrouver du mordant. Absent lors des deux dernières sorties de l’OM, Geoffrey Kondogbia pourrait retrouver sa place au milieu du terrain et ramener de la stabilité.

Face à Donetsk, Marseille ne joue pas tant une place en huitièmes de finale de Ligue Europa qu’un match lui permettant de renouer avec sa base et de relancer une dynamique positive. Très difficile à déceler ces temps-ci, la magie a pourtant opéré avec cet OM. Par intermittence, certains jeudis soirs, à Athènes ou à Amsterdam. Alors, pourquoi pas à Hambourg ?