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Sportifs mondiaux de l'année Eurosport - 5e : Primoz Roglic, sans cette maudite Planche…

Vincent Bregevin

Mis à jour 26/12/2020 à 16:10 GMT+1

SPORTIFS MONDIAUX DE L'ANNEE - Comme chaque année, la rédaction vous dévoile son classement des sportifs mondiaux de l'année. A la cinquième place du classement, on retrouve Primoz Roglic. A 31 ans, le Slovène a quasiment tout gagné cette année. Mais pas le Tour de France. Et sa défaillance dans la Planche des Belles Filles fait toute la différence.

Sportifs mondiaux de l'année 2020 - Primoz Roglic (5e)

Crédit: Getty Images

5. Primoz Roglic (Slovénie)

Sport : Cyclisme
Nombre de points : 90
Nombre de citations : 20
Meilleur classement : 3e
Classement 2019 : Non classé

POURQUOI LUI ?

Parce qu'à une minute près, il serait encore plus haut dans ce classement. Et certainement tout proche du sommet. Cette minute, c'est celle qui lui a coûté le Tour de France. Cette minute, c'est la conséquence d'une défaillance en mondovision dans la Planche des Belles Filles. Cette Planche maudite où Primoz Roglic a vu le rêve d'un premier sacre sur la Grande Boucle virer au cauchemar. Sa détresse sur la ligne d'arrivée est encore dans toutes les mémoires. C'est le plus terrible. Parce que cette image que tout le monde retient n'est rien d'autre qu'une exception dans la glorieuse année du Slovène.
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Primoz Roglic, battu et hébété, à l'arrivée du chrono de la Planche des Belles Filles, le samedi 19 septembre 2020

Crédit: Getty Images

Finir deuxième du Tour de France, ce n'est pourtant pas si mal. Mais ce ne sera jamais assez pour Roglic le cannibale. Dans le style du toujours placé, souvent gagnant, le Slovène est un modèle du genre. Son palmarès en 2020 est éloquent. Au point où c'est plus rapide de citer les courses qu'il n'a pas remportées. Et les coureurs qui l'ont battu. Tadej Pogacar, sur le chrono des championnats de Slovénie, et donc sur le Tour de France. Et Julian Alaphilippe sur la course en ligne des Mondiaux. Voilà, on a globalement fait le tour.
Le reste, c'est la perfection ou presque. Roglic a signé pas moins de 12 victoires sur une saison qu'il n'a débutée qu'en juin, Covid oblige. Dans le lot, il y a deux succès et le classement général sur un Tour de l'Ain particulièrement relevé. Une étape sur le Critérium du Dauphiné, une autre sur le Tour de France, quatre sur une Vuelta où il a parfois courbé l'échine pour revoir la première marche du podium. Un titre de champion de Slovénie sur la course en ligne. Et bien sûr, ce sacre inoubliable et historique sur Liège-Bastogne-Liège. Le joyau dans une armoire débordante de trophées.
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Vague, bras levés trop tôt et déclassement : comment Alaphilippe a laissé filer la victoire

Roglic ne l'a pas garnie seule. C'est impossible de ne pas associer le travail monumental de ses équipiers de la Jumbo-Visma à sa collection de succès. Il y en aurait certainement moins sans les sacrifices de Tom Dumoulin, les efforts à répétition de l'infatigable Sepp Kuss, les multiples coups d'accélérateur de l'incroyable Wout van Aert ou le labeur plus obscur mais toujours indispensable de Robert Gesink et George Bennett. Ils n'étaient pas là pour l'épauler en ce jour maudit de septembre. En ce jour où Roglic s'est senti bien seul face à la Planche.
C'est la tâche indélébile sur cette saison immaculée. 2020 devait être l'année de Roglic. Celle de toutes les consécrations pour un coureur au sommet de son art depuis deux ans. Celle du triomphe absolu pour un cycliste parfait, performant sur tous les terrains et sans véritable défaut. Celle de l'épanouissement total pour un homme de 31 ans au parcours atypique, sorti de sa carrière de saut à ski pour devenir un champion de cyclisme. Une minute, c'est si peu en comparaison des milliers d'heures passées sur une selle de vélo pour en arriver là. Mais c'est bien tout ce qui lui a manqué pour connaître l'extase absolue.

SON ANNÉE EN CINQ DATES

9 août : Le message est déjà clair. Pour sa première épreuve de la saison, hors championnats nationaux dont il a remporté la course en ligne en juin, Roglic s'affirme déjà comme le coureur dominant du peloton. A trois semaines du départ du Tour de France, il signe une démonstration de force au sommet du Col du Grand Colombier en dominant Egan Bernal et Nairo Quintana. Déjà vainqueur la veille à Lélex, il remporte le Tour de l'Ain et s'affiche comme l'un des grands favoris pour la Grande Boucle.
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Roglic était vraiment le plus fort : revivez sa victoire au sommet du Grand Colombier

15 août : L'ombre d'un doute avant le Tour. Leader très solide du Critérium du Dauphiné, Roglic est victime d'une chute sur la route de Megève lors de la 4e et avant-dernière étape. Il boucle la course dans les temps de ses rivaux mais les douleurs sont fortes et le Slovène ne veut pas prendre de risques à deux semaines du départ de la Grande Boucle. Il est non-partant le lendemain et laisse la victoire finale au Colombien Daniel Felipe Martinez. Quelques doutes font surface sur son état physique pour assumer son statut de prétendant au titre sur le Tour. Ils seront rapidement dissipés.
19 septembre : La Planche de l'Enfer. Leader du Tour de France avec 57 secondes d'avance sur Tadej Pogacar, Roglic s'écroule totalement dans le chrono de la 20e étape à la veille de l'arrivée à Paris. En perdition dans la Planche des Belles Filles, le Slovène concède deux minutes à son compatriote qui s'empare du maillot jaune avant d'être sacré le lendemain sur les Champs-Elysées. Roglic termine deuxième de la Grande Boucle, avec 59 secondes de retard vainqueur. Et des regrets pour la vie.
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Pogacar a mis Roglic K.O. ! Le dénouement historique de la 20e étape

4 octobre : Éclatante revanche sur un fil. C'est l'une des images de l'année. Julian Alaphilippe se relevant à une quinzaine de mètres de l'arrivée en croyant la victoire acquise, et Roglic lançant son vélo pour sauter le Français sur la ligne et remporter Liège-Bastogne-Liège. La première victoire pour un Slovène sur la Doyenne. Le premier Monument de Roglic. Et une réaction digne des plus grands champions, quinze jours seulement après le cauchemar de la Planche des Belles Filles.
7 novembre : Un dernier effort pour la gloire. Vacillant, pas loin de la rupture, Roglic résiste cependant aux assauts de Richard Carapaz et Hugh Carty dans l'ascension vers La Covatilla, ultime difficulté du Tour d'Espagne. Il garde 24 secondes d'avance sur l'Equatorien et sera sacré le lendemain à Madrid. Le Slovène remporte sa deuxième Vuelta consécutive. Et devient le premier coureur de l'histoire à enlever à la fois le classement général et le classement par points de l'épreuve sur deux années consécutives. La conclusion idéale pour une saison presque parfaite.
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Le spectre du Tour a rodé, mais Roglic a résisté à Carapaz : son arrivée à La Covatilla

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