Récitals, coup de pouce et consécration finale : Les 7 moments de la saison d'Alexis Pinturault
Mis à jour 21/03/2021 à 21:27 GMT+1
LENZERHEIDE – Sur le podium de la dernière épreuve de l’hiver avec sa 3e place sur le slalom des Finales, Alexis Pinturault en a fini avec une saison 2020-2021 parfois compliquée, souvent magnifiée par des chefs d’œuvres et régulièrement stressante. Mais, au final, le Français est entré dans l’histoire au terme d’un hiver marqué par plusieurs temps forts. Voici les sept moments clés de sa saison.
Premier succès et déjà leader
A peine un mois et deux courses après le début de la saison, Alexis Pinturault a déjà ouvert son compteur de victoire. Impressionnant sur le parallèle de Zurs, le skieur de Courchevel s’impose en finale face à Henrik Kristoffersen et prend - déjà – la tête du général de la Coupe du monde. Un jour qui prendra encore plus d’importance en fin de saison puisque Marco Odermatt en était absent à cause d’un contrôle positif au Covid-19.
Alta Badia, le dernier des mythes
Vainqueur pratiquement sur toutes les pistes mythiques de la Coupe du monde (Wengen, Kitzbuhel, Garmisch, Adelboden, Bormio, Val d’Isère), Alexis Pinturault n’avait encore jamais triomphé à Alta Badia, et sa célèbre Gran Risa. Cette fois, le Français ne laisse pas filer l’opportunité de s’y imposer, égalant ce jour-là le nombre de succès en géant de la légende Alberto Tomba et devant simplement le 3e Tricolore à s’imposer à Alta Badia, après Joel Chenal et Frédéric Covili. Et il en profite de nouveau pour récupérer la tête du classement général de la Coupe du monde.
Adelboden, le week-end au plus que parfait
S’il y a bien un week-end où Alexis Pinturault était seul au monde, seul sur une toute autre planète, c’est bien celui du 8-9 janvier. A Adelobden, le Français remporte deux victoires en deux jours mais, surtout, il creuse des écarts d’un autre temps… Repoussé à 1’’04 du skieur de Courchevel le vendredi, le Croate Filip Zubcic est encore son dauphin le samedi mais encore plus loin, à 1’’26 du Français. Un gouffre d’écart qui permet alors au Tricolore de prendre les commandes du classement de la discipline et, surtout, de s’envoler au classement général (115pts d’avance sur Kilde). Un week-end de rêve.
Kilde, le premier coup de pouce malheureux
Le gros globe ne se joue pas toujours uniquement en course et ce n’est pas Aleksander Aamodt Kilde qui nous dira le contraire. Le tenant du gros globe était certes légèrement distancé après Adelboden mais le Norvégien n’avait pas encore dit son dernier mot. Mais le destin en a décidé autrement puisque Kilde se blesse au genou à l’entrainement à Reiteralm, juste avant Kitzbuhel. Un coup du sort qui le force à mettre un terme à sa saison et qui prive Pinturault de son plus direct rival. Ce rôle échoie à Marco Odematt, alors à 217 points du Français.
Cortina, le raté inédit
Au moment de refermer le portillon de départ de la seconde manche du géant des championnats du monde, Alexis Pinturault semble sur un nuage. Large leader de la Coupe du monde, en tête également du classement de la discipline, le Français a même profité des slaloms de la fin janvier pour creuser l’écart sur Odermatt. Surtout, il vient d’écraser la première manche du géant des Mondiaux et personne ne semble en mesure de le priver de son premier titre dans la discipline. Sauf lui-même, puisqu’il part à la faute dès les premières portes. Une sortie de piste rarissime en géant, lui qui n’avait plus abandonné dans la discipline depuis Äre en mars 2018…
Le ciel, allié inespéré
Revenu à seulement 31 points du Français après ses victoires au géant de Kranjska Gora et au super-G de Saalbach-Hinterglemm, le Suisse Marco Odermatt aborde les Finales de Lenzerheide avec une confiance totale, d’autant que le Français a tremblé pour la première fois, avec une sortie en slalom en Slovénie. De quoi mettre la pression à Alexis Pinturault, avec trois épreuves chacun pour faire la différence. Mais le skieur de Courchevel va trouver un allié aussi inattendu que salvateur : la météo.
Déjà à l'origine de la suppression de la descente de Saalbach après avoir privé Odermatt du départ de la descente de Kitzbuhel (dossard 31 alors que l'on a arrêté la course au 30), la météo aura été absolument catastrophique dans la semaine en Suisse, empêchant la tenue non seulement de la descente mais aussi du super-G. De quoi permettre au Tricolore de conserver son avance avant le géant. Nul ne sait ce qu’il serait advenu sans cela, mais Pinturault lui-même avouait que cela lui avait été favorable.
La délivrance en patron
Marco Odermatt passé à côté de sa course (11e), Alexis Pinturault est quasi assuré du globe avant même son passage en deuxième manche du géant, le Suisse n’ayant jamais pris le départ d'un slalom en Coupe du monde. Mais le Français posera un point d’honneur à se sacrer avec élégance et panache en remportant le géant avant de monter sur un 3e podium cette saison en slalom. Il fallait aller chercher le gros globe ? Le Français ne s’est pas démonté et s’en est emparé avec autorité avec un week-end de patron, malgré la pression qui lui offre une consécration dont il rêvait depuis un an. Une consécration que la France attendait depuis 27 ans et qui est tout ce qui est de plus mérité pour Pinturault.
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