"Il y a un grand sentiment de honte" : Nantes va devoir s'en relever… et vite

ParSimon Farvacque

Mis à jour 30/04/2023 à 09:04 GMT+2

Une défaite par K.-O., et l'obligation de remonter sur le ring quatre jours plus tard. Nantes a pris une claque monumentale samedi en finale de la Coupe de France, au Stade de France face à Toulouse (5-1). Les Nantais doivent vite en tirer les enseignements puisqu'ils se déplacent mercredi à Brest, concurrent direct pour le maintien en L1. Au-delà des aspects tactiques, il y a l'affront à digérer.

"On prend comme un uppercut et on ne réagit pas." C'est assez bien résumé par Antoine Kombouaré. Le FC Nantes a été mis au tapis par Toulouse, samedi au Stade de France : 2-0 au bout de 10 minutes, 4-0 à la demi-heure, puis 5-1 score final pour les Violets, qui remportent la Coupe de France 2023. "On est tous passé à côté de ce match, Toulouse a été au-dessus physiquement, tactiquement, ils nous ont sur-dominés (sic)", a embrayé Alban Lafont, le portier des battus.

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"On a été corrigés, avec une entame de match catastrophique", déplore en conférence de presse son entraîneur, abasourdi par l'ampleur du camouflet : "Il y a un peu d'incompréhension. On a imaginé plein de scénarios… mais pas celui-là." Ludovic Blas, seul buteur en demi-finale face à l'OL et lors de la finale de l'édition présente, gagnée par Nantes, n'a pas plus de réponse : "Ils nous ont bouffés, ils ont eu beaucoup de réussite dès le début et avec l'intensité, on a subi."

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"Psychologiquement, c'est un peu compliqué..."

Le problème, pour tous ces Canaris groggy, est qu'ils ne peuvent pas se permettre de rester ainsi chancelants. Nantes est 16e de Ligue 1, à égalité de points avec son prochain adversaire : Brest, qui figure dans la zone rouge. "Il faut se remettre la tête à l'endroit, on a de grosses échéances qui arrivent, prévient Lafont. Psychologiquement, c'est un peu compliqué mais il va falloir s'accrocher. Il y a un grand sentiment de honte, quand on est compétiteur c'est toujours difficile de perdre comme ça."

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Kombouaré reste plus mesuré, au moment de décrire les sentiments qui habitent son groupe : "On ne va pas aller jusque-là (parler d'humiliation, ndlr), mais plutôt d'énorme déception." Il rejoint en revanche son joueur, concernant l'urgence de la situation, d'autant plus que le déplacement brestois arrive dès mercredi, lors de la 33e journée : "On a pris une claque dans cette finale, l'essentiel est de vite rebondir (…) On sait qu'on a un boulot très important à accomplir : aller chercher le maintien."

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"On va récupérer, analyser ce qui n'allait pas (ce samedi). C'est facile à cibler : cette entame 'cata', être plus solides sur les coups de pied arrêtés, rester soudés, détaille le technicien de 59 ans. Cela fait partie de ce que l'on peut vivre dans une carrière. Il faut vite mettre ce match derrière nous, se reconstruire, avoir confiance." Et Lafont de conclure, avec une humilité de circonstance : "Je n'ai pas envie de m'avancer et dire qu'on aura une réaction contre Brest, on va bien s'expliquer pour faire le meilleur match."

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