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Lionel Messi - Cristiano Ronaldo, le Ballon d’Or ne passera pas par la Russie

Cyril Morin

Mis à jour 01/07/2018 à 13:20 GMT+2

COUPE DU MONDE - Attendus au tournant et facteurs X de leur sélection respective, Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ne remporteront pas la Coupe du monde cette année. Éliminés par la France (4-3) et l’Uruguay (2-1), les deux superstars du football mondial quittent la Russie plus tôt que prévu et pourraient même faire une croix sur le Ballon d’Or. Explications.

Lionel Messi et Cristiano Ronaldo

Crédit: Eurosport

C’est une conséquence secondaire mais paradoxalement majeure de ce samedi 30 juin 2018. Dix Ballons d’Or ont quitté la Coupe du monde. Dix condensés en deux hommes. Deux surhommes plutôt : Lionel Messi et Cristiano Ronaldo.
L’histoire ne fait pas de sentiment. Elle les attendait au tournant mais ils ont raté le virage. Ce 30 juin, Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ont probablement perdu le Ballon d’Or. Et sûrement disputer les dernières minutes de leur histoire dans la plus belle des compétitions. Au Qatar, en 2022, Messi aura 35 ans tandis que Ronaldo aura 37 ans...
Face aux Bleus, la Pulga n’a rien pu faire et a rendu les armes. Parce que la bataille de Kazan était trop intense pour l’armée Albiceleste (4-3). Balayé la furia tricolore et, comble de l’ironie, éclipsé par un homme amené à figurer dans les hauteurs de ce classement un jour : Kylian Mbappé.
Pour Ronaldo, la donne est différente. La différence de niveau entre l’Uruguay et le Portugal n’était pas abyssale mais, contrairement à son partidazo face à l’Espagne, il n’a pas pu endosser le costume de Superman pour sauver les siens.

Le système favorise les stars du Mondial

Pour autant, perdre tôt en Coupe du monde n’a pas empêché Lionel Messi de remporter la plus belle récompense individuelle en 2010. Au nez et à la barbe des champions du monde espagnols, Iniesta et Xavi. En 2014, Cristiano Ronaldo avait bien soulevé le trophée alors que l’Allemagne avait mis le monde à ses pieds. Oui, c’est vrai. Mais ce n’est plus le cas.
Car l’alliance FIFA – France Football a pris fin. Désormais, comme ce fut le cas jusqu’en 2010, seuls les journalistes du monde entier participeront au vote. Exit les capitaines et sélectionneurs donc. Et, historiquement, une année de Coupe du monde pèse de tout son poids sur la désignation d’un vainqueur.
En reprenant les exemples les plus récents, force est de constater que pour être sacré, mieux vaut ne pas se rater au Mondial. En 1994, Hristo Stoichkov, auteur d’une campagne magnifique, soufflait le trophée à Roberto Baggio, lui aussi splendide. En 1998, pas besoin de vous faire un dessin, les deux coups de boule (dans le ballon) de Zidane en finale ont fait basculer la balance de son côté. En 2002 ? Les 8 buts de Ronaldo ont empêché tout débat tandis que le dernier défenseur sacré s’appelait Fabio Cannavaro, capitaine d’une Italie championne du monde en 2006.
Autrement dit, ça sent très mauvais pour le duopole Messi - Ronaldo. Même si le Portugais, à la faveur d'une nouvelle campagne complètement folle en Ligue des champions, garde pour l'instant une longueur d'avance sur la concurrence. Mais 2018 pourrait mettre un terme à leur folle domination sur le trophée. Reste à déterminer l’identité d’un successeur.

Qui pour reprendre le flambeau ?

Car finalement, en 2014, c’est l’absence de stars dans cette équipe allemande qui avait poussé le Ballon d’Or sur la cheminée de CR7. Dès lors, le grand jeu des favoris à la succession va être lancé. Un homme est clairement désigné pour prendre la suite ces dernières années : Neymar. Mais le Brésilien, absent pendant de longs mois avec le PSG, va devoir hausser son niveau de jeu en Russie et porter la Selecao au sommet s’il veut espérer mettre fin au règne Messi-Ronaldo.
D’autres candidats ? Chez les Bleus, ils sont deux. Antoine Griezmann, auteur d’une fantastique fin de saison avec l’Atlético, est dans les temps statistiques (2 buts) mais reste encore . Après sa septième place de l’année passée et surtout son huitième de finale tout feu tout flamme, Kylian Mbappé peut être cité. Mais il faudrait très clairement qu'il termine ce tournoi en boulet de canon et qu'il soit sacré champion du monde avec les Tricolores.
D’autres outsiders? En pagaille : Eden Hazard ou Kevin de Bruyne chez les Belges, Edinson Cavani ou Luis Suarez chez les Uruguayens, Isco ou Sergio Ramos pour les Espagnols, Luka Modric chez les Croates ou même Harry Kane chez les Anglais (liste non exhaustive).
Mais pour eux comme pour les Français, une seule solution pour la révolution : être le maillon fort de l’équipe qui terminera au sommet du football mondial. Il n’empêche, ce 30 juin est une première étape : pour la première fois depuis 2010, on envisage sérieusement que le Ballon d’Or échappe aux deux monstres sacrés du football mondial. C’est dire à quel point ces huitièmes sont à marquer d’une pierre blanche. Blanche dorée, évidemment…
Ballon d'Or
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