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Ligue des champions 2012-2013, demi-finales : "remontadas" possibles pour le Barça et le Real?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/04/2013 à 15:20 GMT+2

Ecrasés à l'aller, le Real Madrid et le FC Barcelone n'ont aucune chance de voir la finale de la Ligue des champions. Pas si vite ! On y croit pour eux...

Villa david barcelone milan 2013

Crédit: Eurosport

Heynckes s'est déjà raté, il n'est pas le seul
Bénéficier d'un avantage de quatre buts en coupe d'Europe, Jupp Heynckes a déjà connu ce luxe, à l'automne 1985. L'entraîneur du Bayern sait aussi qu'il ne dispose pas là d'une garantie à toutes épreuves. Vainqueur 5-1 du Real Madrid, le Borussia Mönchengladbach s'était effondré à Santiago Bernabeu (4-0), laissant filer un quart de finale de coupe de l'UEFA. "C'est le pire moment de ma carrière", reconnaît aujourd'hui l'entraîneur allemand, même s'il est un peu plus à l'abri aujourd'hui pour ne pas avoir encaissé le fameux "but à l'extérieur". Le Real Madrid peut également s'inspirer de l'exemple du Deportivo La Corogne, seule équipe à avoir remonté en Ligue des champions une défaite 4-1, face au Milan de Carlo Ancelotti (quarts de finale de la Ligue des champions 2003-04). Il n'existe en revanche aucun précédent de qualification après une défaite 4-0.
Parce que Messi, parce que Ronaldo
Ce sont les deux meilleurs joueurs du monde. Au moment d'engager deux improbables remontadas, toute l'Espagne a les yeux sur eux, imitée par une bonne partie de la planète. "Tu es notre force", affirme Marca à l'attention de Cristiano Ronaldo, auquel le quotidien madrilène a consacré sa Une lundi. Pour les Catalans Sport et Mundo deportivo, un même message : "Avec Leo, tout est possible". L'Argentin l'a encore montré samedi à Bilbao, avec un but et une passe décisive dans les dix minutes qui ont suivi son entrée en jeu. Touché à la cuisse, Cristiano Ronaldo est resté au repos ce week-end. Mais son entraîneur José Mourinho a tenu à rassurer les Madrilènes : "Il va bien". Son vis-à-vis Lukas Piszczek beaucoup moins.
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Bayern-Star Ribéry im Duell mit Barca-Genie Messi

Crédit: Eurosport

À la 7e minute, s'il n'a pas commencé avant, Santiago-Bernabeu va entonner le chant "Illa, illa, illa, Juanito maravilla" dédié à son ancien attaquant Juan Gomez, décédé au volant en 1992. Attaquant, "la merveille Juanito" est synonyme de remontada à Madrid. Il était notamment du 4-0 infligé au Mönchengladbach d'Heynckes. Cette même saison, sur la route du sacre en Coupe de l'UEFA, le Real avait infligé un 5-1 à l'Inter après s'être incliné à Giuseppe Meazza (3-1). "Crois-moi, 90 minutes à Santiago Bernabeu, c'est très long" aurait-il glissé à ses adversaires dès le coup de sifflet final du match aller. Depuis une semaine, les Merengue convoquent "l'esprit de Juanito". En commençant par relire les 10 commandements pour les remontadas rédigés par le joueur lui-même.
Après Milan, le Bayern ?
Le parcours du Barça cette saison en Ligue des champions a franchement manqué de fluidité. Battus par le Celtic en phase de groupes (1-0), bousculés par le Milan (2-0) et le PSG (2-2, 1-1) lors des matches à élimination directe, les Blaugrana ont cependant su se relever à chaque fois. Et puis, il y a cette première remontada. Annihilé à San Siro, le FC Barcelone s'avançait sans certitude pour le quart de finale retour face à l'AC Milan. "Fin de cycle?" interrogeait-on déjà. C'était avant la leçon de Messi et compagnie (4-0) au Camp Nou. Avec un 4-0, le Barça sera en prolongation.
L'exemple de l'OM
Invaincu sur la scène européenne depuis bientôt un an et demi, le Borussia Dortmund avait subi la loi de l'Olympique de Marseille à l'automne 2011. Plutôt deux fois qu'une, avec notamment un lourd revers au Vélodrome (3-0). Le Real rallierait la finale avec ce même score. "Ils avaient quasiment les mêmes joueurs qu'aujourd'hui", se souvient Guy Stéphan, alors entraîneur adjoint de l'OM. Le Real a même déjà fait mieux, dans un passé pas si lointain : une victoire 5-0, au Westfalentadion, en août 2009. Mais c'était avant que le Borussia enchaîne deux titres en Bundesliga… et c'était en amical. Kaka et Higuain avaient marqué. Raul, Robben et Granero aussi.
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Mario Götze (Borussia Dortmund)

Crédit: Getty Images

Le football espagnol n'est pas tout à fait fini
Humiliés par les deux plus fiers représentants de la Bundesliga, le Barça et le Real restent deux des clubs les plus puissants du monde. Le championnat dans lequel ils évoluent rassemble les fans par dizaines de millions à travers le monde. Quant à la Roja, elle est toujours double championne d'Europe et championne du monde en titre. Xavi, Iniesta, Ramos, Xabi Alonso, Piqué… À Madrid comme à Barcelone, nombreux sont ceux à avoir triomphé de l'Euro en juin dernier. Ils feront tout pour repousser leur déclin annoncé. Ils ont déjà réalisé l'impossible.
Le Real a une revanche à prendre
Pour les Merengue, c'est plus qu'une Ligue des champions. C'est la "Decima". Celle sur laquelle tout un club (dirigeants, entraîneur, joueurs et supporters) s'est rabattue depuis l'été dernier et un début de championnat catastrophe. Celle que tout un club attend depuis onze ans. Celle que le Real pensait déjà faire sienne l'an dernier, avant d'échouer en demi-finale déjà, face au Bayern Munich (1-2 ; 2-1 ; 1-3 aux t.a.b.). "On veut notre revanche", assène Sergio Ramos, au club depuis huit ans, jamais parvenu en finale de la Ligue des champions et coupable d'un missile en tribunes lors de la séance de tirs au but face aux Bavarois.
En Espagne, tous les coups sont permis
Balader Madrilènes et Barcelonais loin de chez eux, c'est déjà une belle réussite. Imposer sa loi au Camp Nou et à Santiago Bernabeu tient d'une autre dimension. Celle qui implique de dompter deux équipes maîtresses chez elles, capables de faire perdre pied à quiconque dans leur enceinte. À Madrid, le club en appelle à "un enfer blanc". "Bernabeu l'a déjà vécu et sera l'âme de la remontada, assène la Maison blanche dans un mail envoyé à ses supporters. Toi aussi tu dois être un acteur." Le Camp Nou ne sera guère plus amical. "Le Barça va utiliser tous les moyens pour remonter, licites ou illicites", a prévenu Franz Beckenbauer dans les colonnes de Bild avant de modérer ses propos par communiqué.
Mou et Vilanova ont des solutions tactiques
Après avoir observé leurs équipes impuissantes, José Mourinho et Tito Vilanova ne vont pas rester sans réaction. Les staffs techniques blaugrana et merengue ont passé la semaine à peaufiner une réponse dont de premiers éléments peuvent être devinés. Pour redonner vitesse et verticalité à son jeu, le technicien catalan pourrait ramener Iniesta sur le flanc gauche de l'attaque, libérant la place à Fabregas dans l'entrejeu. Derrière, Vilanova envisage de réintégrer Adriano ou Mascherano à la place de Bartra. Côté madrilène, le retour de Di Maria va permettre à Özil de retrouver l'axe. Modric pourrait être associé à Xabi Alonso dans l'entrejeu pour mieux manœuvrer avec le ballon et Ramos devrait retrouver Varane dans l'axe, là où Pepe a subi la loi de Lewandowski.
Le Bayern craint les suspensions
Mercredi, il n'y aura qu'un seul suspendu au coup d'envoi de Barça-Bayern : Jordi Alba. Mais c'est bien dans les rangs allemands que cette préoccupation est la plus prégnante. Six Munichois manqueront la finale à Wembley en cas d'avertissement, et pas des moindres : Dante, Luiz Gustavo, Mario Gomez, Philip Lahm, Javi Martinez et Bastian Schweinsteiger. Jupp Heynckes a prévenu ses joueurs : "Il sera déterminant d'être très disciplinés, ce qui veut dire ne faire aucun geste, ni aucune faute superflue, ni tomber dans les provocations." Et malgré tout, jouer sans retenue face aux électrons catalans. Mission impossible. Pas du côté que l'on croit.
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Remontada, 2013

Crédit: Twitter

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