Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Marseille - Francfort : Déclassement de Dimitri Payet, promotion de Valentin Rongier : les choix forts d'Igor Tudor

Julien Pereira

Mis à jour 13/09/2022 à 20:23 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Capitaine et vice-capitaine de l'Olympique de Marseille, Dimitri Payet et Valentin Rongier devraient tous deux débuter la rencontre de C1 face à l'Eintracht Francfort, ce mardi soir (21h00) en C1. Le premier est le grand perdant de l'arrivée d'Igor Tudor, après un gros mois de compétition. Le second, le grand gagnant. Mais il y en a d'autres.

Valentin Rongier et Dimitri Payet, deux joueurs qui témoignent, à leur façon, de la "patte" d'Igor Tudor à l'OM

Crédit: Marko Popovic

Rarement, ces dernières années, le premier mois de compétition de l'Olympique de Marseille était passé aussi vite. Hormis sa défaite frustrante sur la pelouse de Tottenham la semaine dernière, le club phocéen a réussi son début d'exercice et ainsi validé certains choix forts opérés par Igor Tudor. Même si le technicien croate a parfois tranché dans le vif.

Les gagnants

  • Valentin Rongier, le nouvel homme fort
Il était un rouage important sous Jorge Sampaoli. Il est désormais la pièce essentielle. Intouchable au milieu, l'ancien Nantais s'est imposé naturellement comme le nouveau leader de l'équipe, au point de récupérer le brassard de capitaine lorsque Dimitri Payet ne joue pas. Très efficace à la récupération (seuls Benjamin André et Baptiste Santamaria ont réussi plus de tacles que lui dans l'entrejeu en Ligue 1), le milieu de terrain n'a pas de véritable point faible.
Le rôle hybride que lui avait conféré Sampaoli l'année dernière lui permet aujourd'hui d'être très efficace dans les compensations, notamment pour offrir plus de sécurité dans le dos de Jonathan Clauss. "C'est un joueur qui a tout, disait de lui Tudor vendredi. Je pense qu'il est un peu sous-estimé par les médias et le public car pour moi, il est fantastique."
  • Nuno Tavares et Jonathan Clauss, ils profitent du système
Trois buts pour l'un, deux passes décisives pour l'autre. Si l'OM a réussi son départ, il le doit en grande partie à ses joueurs de couloirs. Nuno Tavares et Jonathan Clauss sont arrivés cet été au cours d'un recrutement sur mesure opéré par Igor Tudor pour son système. Mais ils sont aussi chouchoutés par le Croate. Pour offrir une liberté totale à ses ailes, l'entraîneur phocéen opte régulièrement pour deux joueurs moins offensifs en soutien de l'attaquant de pointe (Guendouzi notamment).
picture

Bosz peut-il vraiment rester en poste ?

Quitte, donc, à devoir choisir entre des éléments capitaux la saison dernière (Ünder, Gerson, Payet). Avec ses pistons, le technicien olympien a d'ores et déjà entamé une vraie gestion du temps de jeu. Preuve de leur apport et de leur importance. Parvenir à maintenir leur niveau de compétitivité tout au long de la saison, une fois que l'effet de la nouveauté se sera dispersé, sera un vrai challenge.
  • Alexis Sanchez, l'évidence
Lorsqu'il a débarqué, Sanchez était un élément de plus dans un secteur offensif très fourni. Mais après le départ d'Arkadiusz Milik et les mises au ban de Cédric Bakambu et surtout Bamba Dieng, El Niño Maravilla est devenu l'arme offensive numéro un du club. Surprenant sur le plan physique, il est aussi le joueur idéal dans ce type de schéma et dans cette philosophie : ses appels sont nombreux et intelligents, son jeu en pivot est précieux et son sens du but fait la différence.
Son statut de joueur d'envergure internationale et son expérience ont une influence directe sur le comportement de l'équipe toute entière. Il a beaucoup manqué à l'OM lors du déplacement à Londres la semaine dernière. Mais il a fait beaucoup de bien à son retour, face à Lille.

Les perdants

  • Dimitri Payet, star rétrogradée
Lui a vécu un spectaculaire déclassement. Brillant la saison dernière, le Réunionnais est devenu un remplaçant de luxe. Son temps de jeu dépasse à peine les 180 minutes (15e joueur le plus utilisé) malgré deux titularisations plutôt probantes à Nice et face à Clermont, où il a été décisif. Sa relation avec Igor Tudor, qui lui aurait d'abord reproché son manque de fraîcheur physique, n'est pas particulièrement chaleureuse.
Moins rigoureux que d'autres sur les phases de pression et de contre-pression, le meneur de jeu est aussi, indirectement, une victime du changement de système. Son cas a également permis au Croate d'affirmer son autorité sur le vestiaire. Loin d'être démobilisé, Payet pourrait sortir de l'ornière en peaufinant sa relation technique avec Alexis Sanchez. Pourquoi pas dès ce mardi face à Francfort, où il sera titulaire...
picture

Liverpool galère mais garde le cap : "Klopp n'est pas Tuchel"

  • Gerson, la relation tumultueuse
Entre Gerson et Igor Tudor, l'histoire avait plutôt mal commencé. Les deux hommes avaient eu une altercation peu après l'arrivée du Croate à l'OM, lors d'un stage de pré-saison en Angleterre. Depuis, la relation ne s'est pas franchement réchauffée. Son statut d'indiscutable s'est effrité.
Trop porté vers l'avant pour s'installer dans l'entrejeu, il n'a pas encore trouvé ses repères en soutien de l'attaquant. Le Brésilien est souvent le premier sacrifié en cours de match. C'est l'une des raisons pour lesquelles il n'a jamais évolué avec Payet. À Tottenham la semaine dernière, il a dû laisser sa place juste après l'exclusion de Chancel Mbemba. Et il n'a visiblement pas apprécié.
  • Dieng, le prisonnier politique
Il fut la grande révélation marseillaise la saison dernière. Bamba Dieng n'a pas disputé la moindre minute de jeu cette saison. Le profil de l'attaquant sénégalais ne plairait pas à Tudor. Mais des tensions entre Pablo Longoria et l'entourage du joueur seraient également à l'origine de sa mise à l'écart.
picture

Giroud sera-t-il dans la liste ? "En Italie, on aurait aimé l'avoir pour la Nazionale"

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité