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De Medvedev - Djokovic à Djokovic - Nadal : Le Top 10 des matches de Grand Chelem en 2021

Mis à jour 21/12/2021 à 17:14 GMT+1

Pour le plaisir, un dernier petit coup d'oeil dans le rétro sur la saison 2021 avant de plonger vers la prochaine campagne. Après les 10 plus beaux matches en deux sets gagnants, voici notre classement des dix rencontres qui ont marqué l'année en Grand Chelem chez les hommes. Sans surprise, on y retrouve à plusieurs reprises un certain Novak Djokovic...

Quel est le match le plus marquant de l'année en Grand Chelem ? (Visuel : Quentin Guichard)

Crédit: Eurosport

10. Daniil Medvedev - Novak Djokovic

Tournoi : US Open (dur extérieur)
Finale
Date : 12 septembre
Vainqueur : Daniil Medvedev (Russie)
Score : 6-4, 6-4, 6-4
L'histoire était en jeu, mais elle ne s'est pas écrit avec le grand "H" attendu. Ce dimanche 12 septembre pouvait consacrer un immense exploit : le premier Grand Chelem réalisé depuis Rod Laver en 1969. Mais Novak Djokovic a buté sur la dernière marche, peut-être trop entamé physiquement par ses efforts de la quinzaine, plus sûrement épuisé par l'immense pression qui pesait sur ses épaules.
Et puis, de l'autre côté du filet, Daniil Medvedev ne lui a même pas laissé l'occasion d'espérer. Véritable "mur", plus constant lors des longs échanges, le Russe restera donc le premier de l'ex-Next Gen à avoir brisé le plafond de verre en Majeur, qui plus est contre le numéro 1 mondial. Une séquence résume mieux que mille mots cette finale : enfin soutenu par un public new-yorkais qui le portait vers son rêve, Djokovic a craqué, fondant en larmes lors du dernier changement de côté.
Ce qu'il a perdu en gloire, il l'a gagné en humanité et en respect. Soyons honnête, ce match ne méritait sans doute pas de figurer dans notre Top 10 en termes de qualité pure. Mais il était incontournable par son retentissement et les émotions qu'il a charriées. Un grand moment de sport.
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Medvedev en transe, Djokovic en pleurs : les temps forts d'une finale à sens unique

9. Andy Murray - Oscar Otte

Tournoi : Wimbledon (gazon)
2e tour
Date : 30 juin
Vainqueur : Andy Murray (Grande-Bretagne)
Score : 6-3, 4-6, 4-6, 6-4, 6-2
Un lob de revers parfaitement ajusté sur balle de match et un public britannique en transe : pas de doute, Andy Murray était bien de retour à Wimbledon quatre ans après sa dernière apparition en simple. Certes, son aventure n'aura duré que trois matches et il était (bien) loin du niveau qui lui avait permis de s'adjuger le titre en 2013 et 2016. Mais l'Ecossais n'a rien perdu de son légendaire "fighting spirit", et il a fait vibrer le Centre Court. Et ce particulièrement lors de son 2e tour contre Oscar Otte.
Car bien que "modeste" 151e joueur mondial, l'Allemand était dangereux : n'avait-il pas mené deux sets à rien contre Alexander Zverev à Roland-Garros ? N'avait-il pas coiffé au poteau Arthur Rinderknech 13-12 au 5e set au 1er tour après être sorti des qualifs ? La menace s'est d'ailleurs précisée quand Murray s'est retrouvé mené deux sets à un. Mais après une pause de 15 minutes pour déployer le toit à 3-2 en sa faveur dans le 4e set, il a su renverser la dynamique, porté par ses fans.
Un break dès la reprise et Sir Andy n'a plus lâché sa proie. Les bras levés après 3h51 de lutte, il pouvait savourer. Un champion ne meurt jamais.

8. Novak Djokovic - Alexander Zverev

Tournoi : US Open (dur extérieur)
Demi-finale
Date : 10 septembre
Vainqueur : Novak Djokovic (Serbie)
Score : 4-6, 6-2, 6-4, 4-6, 6-2
Si Daniil Medvedev restera dans les livres d'histoire du tennis celui qui a privé Novak Djokovic du Grand Chelem, Alexander Zverev en porte certainement une part de responsabilité. Certes, le longiligne Allemand a fini par céder en demi-finale à Flushing, mais il a poussé le numéro 1 mondial dans ses retranchements. Et quand on sait ce que traversait le Serbe mentalement, ces 3h35 de bataille rangée ont pu peser lourd dans les jambes d'un athlète de 34 ans, aussi parfaitement préparé soit-il.
Cette demi-finale n'a pas tutoyé les sommets de bout en bout, mais elle a consacré l'affrontement de deux volontés féroces, presque aussi sûres de gagner l'une que l'autre. Car "Sascha" avait pris une autre dimension quelques semaines auparavant en renversant le même Djokovic aux Jeux Olympiques (voir notre Top 10 hors Grand Chelem de l'année) avant de conquérir l'or. Un déclic qui lui a permis de prendre le meilleur départ, puis de remettre un coup de collier pour forcer un 5e set.
Finalement, Djokovic - que l'on pensait alors toujours insubmersible - a terminé encore plus fort. Mais l'épreuve fut réelle et marquante, à l'image de cet échange hallucinant de 53 frappes en fin de 3e set. Incontestablement le point du tournoi et l'un des points de l'année.
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53 coups : Zverev a remporté le point du tournoi (de l'année?) contre Djokovic

7. Nick Kyrgios - Ugo Humbert

Tournoi : Wimbledon (gazon)
1er tour
Date : 29 juin
Vainqueur : Nick Kyrgios (Australie)
Score : 6-4, 4-6, 3-6, 6-1, 9-7
A quoi voit-on que Nick Kyrgios n'est pas tout à fait un joueur comme les autres ? Peut-être parce que, même en n'ayant joué que 15 petits matches en 2021, il a trouvé le moyen de se glisser à deux reprises dans ce classement. Une fois dans la peau du perdant, une autre du bon côté de la pièce. L'Australien avait déjà livré une bataille épique avec Ugo Humbert en début d'année à l'Open d'Australie. Moins de cinq mois plus tard, les deux joueurs (qui, au passage s'apprécient) se sont retrouvés à Wimbledon, dès le 1er tour.
Résultat, un nouveau combat mémorable, qui a culminé dans un 5e set étouffant, disputé à cheval sur deux jours. Kyrgios et Humbert ont en effet été coupés en plein élan par le couvre-feu à 3-3 dans la manche décisive sur le court N°1. A la reprise, le gaucher tricolore passe par deux fois à deux points de la victoire à 6-5 et 7-6 en sa faveur, avant de concéder un break fatal. Rude pour le vainqueur de Halle, qui nourrissait des ambitions légitimes au All England Club. Et dire que Kyrgios n'avait plus joué depuis Melbourne...

6. Novak Djokovic - Stefanos Tsitsipas

Tournoi : Roland-Garros (terre battue)
Finale
Date : 13 juin
Vainqueur : Novak Djokovic (Serbie)
Score : 6-7(6), 2-6, 6-3, 6-2, 6-4
Stefanos Tsitsipas et les "toilet breaks" : la polémique a animé tout l'été américain et en particulier la première semaine de l'US Open. Mais si le Grec a prolongé ses pauses vestiaires, c'est en partie en réaction à ce qu'il avait estimé "subir" quelques mois plus tôt lors en finale de Roland-Garros. Sur l'ocre parisien, celui qui était alors numéro 1 à la Race menait deux sets à rien face au numéro 1 mondial, jouant à un niveau ébouriffant. Jusqu'à ce que Novak Djokovic aille cinq minutes aux vestiaires pour se remettre les idées en place…
Tout a alors basculé. Dès la reprise, Djokovic a soudain joué plus libéré, frappant plus fort et commettant moins de fautes. Dans le même temps, Tsitsipas a, lui, perdu en intensité, rendant le croisement des courbes inévitable. La dynamique n'a finalement jamais changé, et ce malgré les sauvetages héroïques de balles de match du Grec à 5-3 contre lui.
De haute tenue, cette finale aura donc connu deux phases bien distinctes. Si près, si loin de son premier Majeur, Tsitsipas ne s'en est jamais vraiment relevé. Quant à Djokovic, il est devenu le premier joueur à remporter au moins deux fois chaque tournoi du Grand Chelem dans l'ère Open. Pas le moindre de ses nombreux accomplissements.
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Novak Djokovic et le trophée de Roland-Garros (2021)

Crédit: Getty Images

5. Dominic Thiem - Nick Kyrgios

Tournoi : Open d'Australie (dur)
3e tour
Date : 12 février
Vainqueur : Dominic Thiem (Autriche)
Score : 4-6, 4-6, 6-3, 6-4, 6-4
Nick Kyrgios est un sacré numéro. Dans la foulée d'une année blanche, Covid oblige, le fantasque Aussie se présentait à l'Open d'Australie en février sans le moindre repère, ni la moindre confiance. Mais fort de son bras de feu, de son insolente aisance et motivé comme jamais, il a fait le spectacle devant les siens. Déjà miraculé au 2e tour face à Ugo Humbert - il avait sauvé deux balles de match -, il avait électrisé la foule de la John Cain Arena pour le porter vers la victoire.
Face à un Dominic Thiem auréolé de son nouveau statut de champion en Grand Chelem, Kyrgios était condamné à l'exploit. Alors dès les premiers points, il a harangué la foule pour breaker d'entrée. Ultra-offensif, aussi à l'aise sur première balle (plus de 80 % de réussite) qu'au filet, il a emporté son adversaire dans ce rythme fou. Un tourbillon électrisé par une ambiance digne de la Coupe Davis, ancienne version.
Mal en point, mené deux sets à rien et confronté à deux balles de break d'entrée de 3e set, Thiem a alors réagi en champion pour arrêter l'hémorragie et renverser la dynamique. Plus solide et fiable sur la distance, il n'a jamais lâché les rênes par la suite. De loin le plus grand moment de sa saison, puisqu'il s'écroulera au tour suivant contre Grigor Dimitrov avant d'enchaîner les désillusions, jusqu'à jeter l'éponge en juin sur une blessure au poignet.
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5 sets renversants et 3h20 de combat : ce Thiem-Kyrgios a tenu toutes ses promesses

4. Stefanos Tsitsipas - Rafael Nadal

Tournoi : Open d'Australie (dur)
Quart de finale
Date : 17 février
Vainqueur : Stefanos Tsitsipas (Grèce)
Score : 3-6, 2-6, 7-6(4), 6-4, 7-5
Jusqu'à ce quart de finale australien, seul Fabio Fognini était parvenu à renverser Rafael Nadal en Grand Chelem, après la perte des deux premiers sets. C'était à l'US Open en 2015 quand le Majorquin traversait la plus grande crise de confiance de sa carrière. Une autre époque. C'est dire l'ampleur de la tâche qui attendait Stefanos Tsitsipas quand il s'est retrouvé dos au mur contre le "Taureau de Manacor".
Une situation d'autant plus désespérée pour le Grec qu'en s'adjugeant aisément les deux premières manches de ce quart de finale, Nadal portait à 35 sets gagnés d'affilée son incroyable série en Majeurs, à une longueur du record de son vieux rival Roger Federer (36). Mais sentant la menace d'une fessée peu glorieuse se rapprocher, Tsitsipas a réagi. D'abord en s'accrochant à son service, puis en profitant des premières errances de Nadal (smashes ratés et fautes grossières) pour chaparder le tie-break du 3e acte.
Et en quelques minutes, l'âme du match a changé. Ne refusant plus le combat, Tsitsipas s'est montré de plus en plus solide et a fini par faire craquer un Espagnol par ailleurs légèrement gêné par son dos. Le niveau et le suspense du dernier set (break blanc décisif à 5-5) ont donné une dimension supplémentaire à ce duel qui aurait fini sur notre podium de l'année s'il n'avait pas souffert du huis clos. Deux ans après avoir triomphé de Federer sur la même Rod Laver Arena, Tsitsipas passait un nouveau cap avec style et un ultime revers long de ligne gagnant. Dans le "Big 3", seul Djokovic lui résiste encore en Grand Chelem.
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Mené deux sets zéro, Tsitsipas a fini par terrasser Nadal : les temps forts d'un exploit

3. Alejandro Davidovich Fokina - Casper Ruud

Tournoi : Roland-Garros (Terre battue)
16e de finale
Date : 4 juin
Vainqueur : Alejandro Davidovich Fokina (Espagne)
Score : 7-6 (3), 2-6, 7-6 (6), 0-6, 7-5
Dit comme cela, une affiche entre Casper Rudd et Alejandro Davidovich Fokina sur le podium des matches de l'année, cela peut surprendre. Le Norvégien et l'Espagnol ne sont pas forcément les deux joueurs incitant de prime abord à céder à la passion. Mais le match livré conjointement par les deux hommes sur la brûlante arène du court 14 a laissé une empreinte indélébile sur ce Roland-Garros 2021 et, au-delà, sur cette campagne de Grand Chelem. Suspense, qualité de tennis, intensité du combat, dramaturgie et un dénouement épique, il n'a rien manqué.
A la veille de son 22e anniversaire, Davidovich Fokina s'offre au bout de la sueur sa plus belle victoire. Il en a bavé pour remporter chaque set, recevant en retour une gifle : 7-6, 2-6. Puis, 7-6, 0-6. Ruud, qui aurait pu gagner en trois (il a eu une balle de premier puis de troisième set) va finalement céder en cinq, au terme d'un dernier jeu ébouriffant, long d'un quart d'heure et totalement baroque, avec des points dépourvus de cohérence, mais pas d'âme.
L'Espagnol, servant pour le match, sauve une, deux, trois, puis quatre puis balles de débreak. Sur l'une d'elle, Davidovich Fokina s'est payé le luxe de délivrer un service à la cuiller. Dingue. Complètement dingue, à l'image de ce match long de 4h35. Lors du récent Masters à Turin, revenant sur sa remarquable saison qui l'a fait changer de dimension, Casper Rudd avouait que cette défaite restait la plus douloureuse de son année. On veut bien le croire.

2. Carlos Alcaraz - Stefanos Tsitsipas

Tournoi : US Open (dur)
3e tour
Date : 3 septembre
Vainqueur : Carlos Alcaraz (Espagne)
Score : 6-3, 4-6, 7-6(2), 0-6, 7-6(5)
Dans quelques années, peut-être se souviendra-t-on que Carlos Alcaraz est entré dans la cour des grands le 3 septembre 2021 à Flushing Meadows à l'âge de 18 ans. Au soir d'un combat inoubliable remporté face à Stefanos Tsitsipas, alors numéro 3 mondial, devenant ainsi le plus jeune joueur à battre un adversaire aussi bien classé en Grand Chelem depuis un certain Michael Chang à Roland-Garros en 1989.
Ces faits énoncés, ce que l'on retiendra assurément de ce 3e tour est la kyrielle de coups hallucinants délivrés par un phénomène de précocité aussi bien technique que mentale. Les 13 premières minutes à elles seules donnent une idée de l'intensité, de la volonté et du talent d'Alcaraz. Mené 4-0 d'entrée et complètement dépassé par l'euphorie du gamin, Tsitsipas a d'ailleurs eu le mérite de ne pas paniquer, rétablissant un rapport de force qui lui a été plus favorable par la suite. Une fois revenu à un set partout, il a même semblé en contrôle avec un double break d'avance dans le 3e.
C'est peut-être à ce moment-là, plus qu'à n'importe quel autre, qu'Alcaraz a montré qu'il était fait d'un autre bois. Une remontée dingue et un tie-break mené de main de maître plus tard, il repassait devant. La "bulle" infligée par Tsitsipas dans la 4e manche aurait dû le ramener sur terre. Mais bien que vidé, il a résisté dans la 5e, à coups de passings stupéfiants et d'amorties inspirées. Ignorant la tendance contraire, il a poussé son rival à un ultime jeu décisif de tous les dangers.
Et il en a été finalement récompensé. Jamais impressionné par les immenses dimensions du court Arthur-Ashe, il a renoué avec la violence de ses frappes des premiers échanges, tout en gardant une lucidité bluffante sur le plan tactique. Ce mélange d'insouciance et d'étonnante maturité résume bien le dernier point formidablement construit et conclu d'une bombe invraisemblable en coup droit décroisé gagnant. "A star is born", disent les Américains. On ne peut que souhaiter que l'avenir nous réserve d'autres duels aussi épiques entre ces deux-là.
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Cinq sets, 4h06 de combat, pour un acte de naissance : cet Alcaraz-Tsitsipas était monumental

1. Novak Djokovic - Rafael Nadal

Tournoi : Roland-Garros (Terre battue)
Demi-finale
Date : 11 juin
Vainqueur : Novak Djokovic (Serbie)
Score : 3-6, 6-3, 7-6, 6-2
Le 58e duel entre Novak Djokovic et Rafael Nadal n'était peut-être pas le plus beau. Encore que. Mais il est à coup sûr unique, ce qui est sans doute plus important. Et plus fort. "Mon plus grand match à Roland-Garros et dans le Top 3 de ma carrière", résumera le Serbe. "Je ne sais pas si j'ai déjà vu un plus grand match sur terre battue", soufflera Mats Wilander. "Vous ne pouvez pas jouer mieux que ça sur terre battue", pour Andy Murray. "Le plus grand match jamais joué", selon Chris Evert. "Un match d'ordinateurs parce que, quoi qu'ils fassent, le joueur A envoyait toujours la balle où il voulait et le joueur B était systématiquement sur la balle et ainsi de suite. C'est juste impossible de jouer comme ça", d'après notre consultant, Mischa Zverev, frère et entraîneur d'Alexander. Et ainsi de suite, jusqu'à ce tweet de Nicolas Mahut : "Comment s'appelle le sport que pratiquent Nadal et Djokovic ? Je ne connais pas mais ça a l'air vachement bien."
Bien sûr, toutes ces réactions ont été lâchées à chaud, ce qui relève plus du ressenti que de l'analyse. Mais c'était précisément ça, ce match. Du ressenti à l'état brut, une injection d'adrénaline et de tennis prompte à irriguer du plaisir dans les yeux et dans les veines. Ce match, Novak Djokovic l'a remporté, en quatre sets et plus de quatre heures. On pourra nous dire ce qu'on veut. Que ce n'était pas le plus immense des Nadal. Mais il n'y a pas de petit Nadal sur terre battue, et encore moins à Roland-Garros.
Le Djoker a dû surmonter une entame de match compliquée. Mené 5-0, il a bu la tasse d'entrée et sa mission était d'autant plus complexe que jamais Nadal n'avait été battu sur terre dans un match au meilleur des cinq sets après avoir gagné la première manche. Mais en dehors de ce début de rencontre, Djokovic était bien le plus fort. Le sommet de ce combat de titans restera évidemment ce troisième set de martiens, long de 93 minutes, achevé au jeu décisif, dans une ambiance indescriptible.
Car c'est bien là l'autre élément qui hisse ce 58e Djokodal très haut dans leur hiérarchie commune. Impossible de dissocier ce match de son contexte, celui du couvre-feu menaçant, prévu à 23 heures pétantes comme un couperet. Cette menace temporelle a électrisé acteurs et spectateurs, ces derniers devenant eux-mêmes partie prenante des débats. A chaque changement de côté, les "On s'en ira pas" ont donné le ton. Jusqu'à l'annonce de la bonne nouvelle par Marc Maury : après accord des autorités, le public était autorisé à rester jusqu'au bout.
Pour tout cela, il nous semblait impossible de ne pas considérer que nous tenions là le match de Grand Chelem le plus marquant de l'année 2021. A vrai dire, dès ce 11 juin au soir, cela relevait même de l'évidence.
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"La folie, la liesse et le bonheur du Chatrier pendant Djoko-Nadal, je me souviendrai toute ma vie"

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